Les chirurgiens, qui ont beaucoup pratiqué de thyroïdectomies sur leurs patients par le passé, ont décidé d'être moins interventionnistes.

Les chirurgiens ont trop opéré la glande thyroïde de leurs patientes et patients. Ils l'ont reconnu, et ont décidé d'être moins interventionnistes. Le nombre de ces ablations – dénommées thyroïdectomies – a légèrement diminué depuis 2010. De 48 081 alors, il est passé à 46 477 en 2014, d'après Morgane Le Bail et Zeynep Or, les deux auteurs de l'Atlas des variations de pratiques médicales *. Mais les différences par département sont surprenantes et ne laissent pas d'interroger. Quelles sont les causes de ces variations ? Y a-t-il un bon niveau entre l'abstention, la prudence et l'action, le passage au bloc opératoire ? Des soins aussi performants sont-ils dispensés aux Français où qu'ils habitent ?

Les taux de recours standardisés, selon l'âge et le sexe, à cette intervention délicate passent de 49 séjours pour 100 000 habitants dans le Nord à 122 dans l'Indre. Les départements aux taux les plus hauts sont la Côte-d'Or, la Haute-Corse, les Bouches-du-Rhône, la Meuse et l'Indre (plus de 100 recours pour 100 000 habitants). Ceux présentant les taux les plus bas sont le Nord, la Charente et La Réunion.(...)

 

Auteur de l'article original: Jérôme Vincent
Source: Le Point
Date de publication (dans la source mentionnée): Jeudi, 8. Décembre 2016
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