Ce qu'il faut savoir sur le "fidget spinner", le nouveau jouet qui envahit les cours de récré (et les open-spaces)
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Peu chères et discrètes, ces petites toupies à faire tourner sur la main ont envahi les cours de récréation des écoles américaines, suisses, belges et débarquent en France. Le phénomène ne se limite pas aux enfants, peut-être avez-vous vous-même repéré ces drôles de toupies dans les mains de vos collègues à la machine à café. Ronde, pointue, pailletée, à trois branches ou plus... Une curieuse petite toupie s'est greffée sur les doigts des écoliers, et peut-être même de vos collègues. Elle tourne vite, longtemps, sur n'importe quelle surface et elle est devenue le jouet le plus populaire du moment. Elle, c'est le fidget spinner - ou hand spinner - qui est aussi devenue la hantise des professeurs : son succès est tel que de plus en plus d'écoles américaines se mettent à l'interdire.
Franceinfo vous dit ce qu'il faut savoir pour ne pas passer pour un ringard devant vos enfants, vos neveux ou vos collègues qui n'ont ou ne vont pas échapper à la mode.
Il a été créé par une mère de famille américaine
Le fidget spinner a été créé par une Américaine, Catherine Hettinger, en 1997. Au journal anglais The Guardian, elle explique avoir eu l'idée de ce jouet durant un été où elle souffrait d'une grave myasthénie, une maladie qui provoque des faiblesses musculaires. Catherine Hettinger a beaucoup de mal à pouvoir jouer avec sa fille, Sara.
"J'ai commencé à bricoler rapidement des trucs avec des journaux et du scotch, puis d'autres choses. Ce n'était même pas un prototype, juste un semblant de quelque chose, mais elle a commencé à y jouer d'une manière différente, et je l'ai adapté. En quelque sorte, on l'a co-inventé. Elle pouvait le faire tourner, moi aussi, et c'est comme ça que ça a été créé", confie la maman dont la fille a désormais 30 ans.
Une autre version, très relayée par la presse, avance que Catherine Hettinger aurait eu l'idée du fidget spinner après avoir observé de jeunes Palestiniens jeter des pierres sur des policiers, alors qu'elle rendait visite à sa sœur en Israël. L'inventrice aurait ainsi réfléchi à un objet qui puisse les occuper et les calmer. Elle aurait été interviewée à ce sujet par CNN, mais impossible de retrouver la source exacte de cette histoire qui existe d'ailleurs en plusieurs versions.
Le jouet a, à l'époque, peu de succès et sa créatrice doit en céder le brevet en 2005, faute de pouvoir rassembler les 400 dollars nécessaires à son financement.
Il s'est popularisé chez les enfants autistes
Depuis, ce sont surtout les parents d'enfants autistes qui ont découvert une utilité au gadget : il parvient à fixer la concentration des personnes autistes ou hyperactives et à les apaiser. "J'ai pu voir les bénéfices de cet objet", écrit par exemple la mère d'un enfant autiste, elle-même atteinte de troubles de l'attention. (...)