Trop de bruit au travail : comment « survivre » ?
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Contrairement aux idées reçues, les nuisances sonores ne concernent pas uniquement les métiers extérieurs. Téléphones, discussions, travaux… les parasites dérangent en effet dans toutes les sphères professionnelles. Comment réagir ? Pour le savoir, consultez le « petit guide de survie au bruit et au stress au travail », publié à l’occasion de la Semaine de la Santé auditive au travail organisée du 23 au 28 octobre.
Au total, 1 actif sur 2 en poste de travail se dit gêné par le bruit, quel que soit le secteur d’activité. La génération des 25-34 ans, les travailleurs de la région parisienne, les employés et les ouvriers semblent être les catégories les plus dérangées, selon l’enquête Ifop* publiée à l’occasion de la Semaine de la Santé auditive au travail. Pour 80% des répondants rapportant une gêne liée au bruit, ces nuisances sonores « sont susceptibles d’être source de fatigue, de perte d’attention et de maux de tête ».
Un guide entre pédagogie et hygiène de vie
En 136 pages, le « guide de survie au bruit et au stress au travail », publié par l’Association de la Journée nationale de l’Audition, donne des explications et des conseils de prévention sur la santé auditive. Entre autres :
Le fonctionnement de l’audition : l’oreille ne sert que de vecteur des sons jusqu’au cerveau. Ce dernier se charge tout seul de l’analyse du message et de sa compréhension. « C’est pour cela que des troubles auditifs peuvent affecter l’ensemble des stimulations du cerveau. » Et donc diminuer nos capacités de concentration et/ou peser sur notre humeur, mais aussi augmenter le risque de fatigue auditive. C’est-à-dire « un déficit temporaire d’audition (…) caractérisé par une diminution de la sensibilité auditive dans le temps » ;
L’impact du bruit sur les oreilles : contrairement aux yeux munis de paupières pour se protéger de la lumière, les oreilles sont constamment exposées aux « émissions sonores toxiques ». Les traumatismes sont dits aigus lorsque le seuil des 80dB est dépassé et que le dommage nécessite une prise en charge par le médecin généraliste, l’ORL ou le service des urgences. Le traumatisme sonore chronique, lui, est généré lors d’une exposition sonore excessive prolongée et répétée sur une longue période. Il est responsable d’une atteinte progressive et irréversible du système auditif entraînant la surdité modérée, moyenne ou sévère ;
Les dommages collatéraux : à terme, le bruit fragilise les systèmes cardiovasculaire et immunitaire mais aussi la qualité du sommeil et l’équilibre psychologique (nervosité, agressivité, dépression…). Conséquences ? Un risque élevé de maladies cardiovasculaires (...)
*enquête Ifop menée auprès de 708 actifs