Améliorer la coordination c’est faire reculer les AVC
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Pour améliorer le délai de prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC), il est essentiel de mieux informer le grand public tout comme il est impératif de mieux coordonner le travail des acteurs de la filière AVC. Objectif, ne laisser aucun patient sur le bord de la route.
Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), chaque année, environ 130 000 personnes sont victimes d’un AVC en France – 40 000 décèderont de ses suites et 30 000 garderont des séquelles lourdes. Alors qu’une prise en charge dans les toutes premières heures est cruciale, seul 1 patient sur 3 est arrivé à l’hôpital dans les 4 heures suivant son AVC en 2017.
Pour améliorer la situation, la première étape consiste à sensibiliser la population aux premiers signes de l’AVC. Paralysie brutale du visage, faiblesse brutale d’un bras ou d’une jambe, troubles soudains de la parole, troubles de l’équilibre, mal de tête intense et inhabituel, baisse de la vision… Toute suspicion d’AVC nécessite une consultation médicale en urgence. Alors au moindre signe, appelez le 15, c’est vital !
Qu’est-ce qu’une UNV ?
L’admission en Unité neuro-vasculaire (UNV) améliore la qualité de prise en charge des patients au cours des 48 premières heures et diminue le risque absolu de décès ou d’invalidité grave de 20 à 30%. Ces structures sont entièrement dédiées aux AVC, et gérées par des neurologues vasculaires. Au total, notre pays en compte 135 ! Pour connaître la liste de l’ensemble des UNV, vous pouvez vous connecter sur le site www.societe-francaise-neurovasculaire.fr/unites-neurovasculaire. Si la victime est trop éloignée d’une UNV, la prise en charge peut être réalisée aux Urgences. C’est ici qu’intervient la télémédecine qui permet de relier les urgentistes à une UNV.
La seconde étape consiste à optimiser la prise en charge en organisant la coordination des acteurs locaux. Ce point a d’ailleurs été largement débattu au cours des 11 Forums AVC organisés en 2017 en France par Boehringer Ingelheim. « Ambulanciers, pompiers, neurologues, régulateurs du 15, radiologues, élus, directeurs d’établissements, représentants des Agences Régionales de Santé… Tous ont répondu présents pour échanger, débattre, partager leurs expériences », explique Didier Caumette, Directeur des Affaires Institutionnelles de Boehringer Ingelheim. « Objectif, transporter le bon patient dans le bon établissement et dans les meilleurs délais »
Pour chaque Forum, une feuille de route a été élaborée. « Deux idées ressortent : développer la prise en charge de proximité en développant la télémédecine et la formation continue pour parvenir à une meilleure coordination et à une amélioration des pratiques dans une UNV. » (...)