Fin de vie: recommandations de la HAS pour la "sédation profonde et continue"
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La HAS (Haute Autorité de santé) a publié ce jeudi un guide pour la fin de vie à l'intention des professionnels de santé. L'objectif est de les aider à appréhender au mieux le protocole d'endormissement définitif.
La Haute Autorité de santé a publié ce jeudi des recommandations pour la fin de vie, et notamment le protocole de la "sédation profonde et continue", qui doit endormir définitivement les malades incurables et en très grande souffrance.
Endormir définitivement
Cette autorité indépendante, qui établit les "recommandations de bonnes pratiques" pour les professionnels de santé, a rédigé un guide "pour appréhender cette situation". La fin de vie est l'un des thèmes des Etats généraux de la bioéthique, série de débats ouverts en janvier.
Le droit à cette sédation puissante est prévu par la loi Claeys-Leonetti de 2016, écrite pour offrir une fin de vie digne, sans aller jusqu'à l'euthanasie ou au suicide assisté.
"Cette sédation a pour objectif d'endormir profondément la personne jusqu'à son décès", quand le pronostic vital est engagé à court terme, a précisé la HAS dans un communiqué.
Le patient seul juge
Tout patient encore en capacité d'exprimer sa volonté y a droit "s'il présente une souffrance réfractaire aux traitements", ou "s'il décide d'arrêter un traitement et que cette décision (...) est susceptible d'entraîner une souffrance insupportable".
"Le patient est le seul à pouvoir apprécier le caractère insupportable de sa souffrance", affirme l'Autorité. Et il doit être "informé des possibilités thérapeutiques incluant les autres pratiques sédatives, des termes de la loi et des conséquences de sa demande".
Chez une personne qui ne peut exprimer sa volonté, cette sédation peut être administrée "si à l'issue d'une procédure collégiale, le médecin arrête un traitement de maintien en vie au titre du refus de l'obstination déraisonnable". Dans ce cas "le médecin en charge du patient prend seul la décision de réaliser ou non la sédation", à l'issue d'une "concertation" obligatoire avec "tous les professionnels impliqués", recommande la HAS.
Information et soutien aux proches
La sédation profonde et continue concerne potentiellement des patients de tout âge, qu'ils soient hospitalisés, en maison de retraite médicalisée (Ehpad) ou à domicile. Le médicament "le plus utilisé" est le midazolam, un puissant hypnotique sédatif, "en privilégiant la voie intraveineuse", indique la HAS. Elle ne conseille les opioïdes que comme complément.
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