À l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au Syndrome d’Alcoolisation Fœtale qui se tiendra le 9 septembre prochain, Santé publique France :

publie pour la première fois une estimation nationale des troubles causés par l’alcoolisation fœtale diagnostiqués chez les nouveau-nés ;
présente les résultats du Baromètre santé 2017 sur la consommation d’alcool pendant la grossesse ;
déploie à partir du 9 septembre et durant un mois, une campagne nationale d’information dans la presse et sur le web, à la fois auprès du grand public et des professionnels de santé : toute consommation d’alcool pendant la grossesse est susceptible de présenter un risque, imposant le principe de précaution « zéro alcool pendant la grossesse ». Cette campagne est déclinée dans les DOM.
Boire de l’alcool pendant la grossesse est toxique pour le fœtus et peut entraîner diverses complications (retard de croissance, atteintes du système nerveux central, malformations…), dont le syndrome d’alcoolisation fœtale est la forme la plus grave. La consommation d’alcool pendant la grossesse représente la première cause de handicap mental non génétique et d’inadaptation sociale de l’enfant en France. L’état actuel des connaissances ne permet pas de définir le seuil de consommation d’alcool en-dessous duquel il n’y aurait pas de risques pour le bébé. Ainsi les autorités sanitaires recommandent-elles par principe de précaution de s’abstenir de toute boisson alcoolisée pendant la grossesse.

Alcoolisation fœtale : les premières estimations en France
Malgré l’impact sanitaire et social de ces troubles, aucune estimation nationale ni de comparaisons régionales récentes n’étaient à ce jour disponibles. L’étude1 menée par Santé publique France a permis pour la première fois de mesurer la fréquence des cas de SAF et d’autres conséquences de l’alcoolisation fœtale dans les séjours hospitaliers des enfants durant leur premier mois de vie au niveau national et régional.

Ainsi, en France, entre 2006 et 2013, 3 207 nouveau-nés (soit une naissance par jour) ont présenté au moins une conséquence liée à l’alcoolisation fœtale dont pour 452 d’entre eux (soit une naissance par semaine) un syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF).

Ces chiffres sont sous-estimés compte tenu de la difficulté à diagnostiquer ces troubles en période néonatale et n’incluent pas les diagnostics posés ultérieurement. Cependant, ils permettent de mieux caractériser le fardeau que représente l’alcoolisation fœtale. (...)

 

Auteur de l'article original: Santé Publique France
Source: Santé Publique France
Date de publication (dans la source mentionnée): Dimanche, 9. Septembre 2018
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