« Dossier médical partagé » : le carnet de santé numérique enfin disponible
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Après 18 mois d’expérimentation et plusieurs années d’attente, le Dossier médical partagé est enfin disponible pour tous. Le Ministère des Solidarités et de la Santé et l’Assurance-maladie ont annoncé ce 6 novembre la mise à disposition du carnet de santé numérique.
Le Dossier médical partagé (DMP) a fait l’objet d’une expérimentation durant 18 mois dans neuf départements. A présent, « chacun peut ouvrir son DMP, seul ou avec l’aide d’un professionnel de santé (via l’application dédiée DMP ou le site dmp.fr) » partout en France. Gratuit et confidentiel mais non obligatoire, ce carnet de santé numérique permet d’accéder à ses propres informations médicales et de les partager avec les professionnels de santé de son choix.
Objectif : « améliorer la qualité et la sécurité des soins pour tous », souligne le ministère de la Santé. Ainsi ce dispositif digital a pour but de « limiter le risque d’interactions médicamenteuses, les allergies ou les incompatibilités de traitements. Il permet aussi d’éviter les examens et les prescriptions redondants ».
Comment ça marche ?
Des informations seront apportées par les professionnels de santé consultés (synthèses médicales, comptes-rendus d’hospitalisation, résultats d’analyses ou d’examens, bilans divers). De plus, le DMP sera « automatiquement alimenté par l’Assurance-maladie à partir de l’historique des soins et des traitements remboursés des 24 derniers mois ». Enfin, « le patient pourra ajouter en quelques clics, depuis l’appli dédiée DMP ou le site dmp.fr, des renseignements utiles à son suivi médical (groupe sanguin, allergies, par exemple) ».
Et la sécurité des données confidentielles ?
« Le DMP ne peut être créé qu’avec le consentement du patient », rappelle le ministère. De plus, « le patient garde le contrôle de ses données de santé puisqu’il choisit les professionnels de santé qui auront le droit d’y accéder ». Dans le détail, « il pourra s’opposer à ce qu’une information soit versée par un professionnel de santé dans son DMP ou encore masquer une information médicale à tout moment, sauf pour le médecin traitant qui doit pouvoir assurer un suivi médical complet de ses patients ».
Enfin, en matière de protection des données, « la connexion au DMP est hautement sécurisée », assure le ministère. « Les professionnels de santé ne peuvent y accéder qu’en étant munis de leur carte CPS1. Quant au patient, il reçoit un code à usage unique par SMS pour s’y connecter ».
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A savoir : Aujourd’hui, 1 882 503 de personnes disposent déjà d’un DMP en France