Loi santé : l'Assemblée rétropédale sur le stage obligatoire dans les "déserts médicaux"
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Les députés ont jugé la mesure, portée par certains élus LREM, difficilement applicable et ont renoncé à l'inscrire dans le projet de loi Santé.
L'Assemblée nationale rétropédale. Les étudiants en médecine n'auront finalement pas à effectuer de stage obligatoire dans les zones où les médecins se font rares : les députés ont abandonné mardi cette disposition du projet de loi santé qui avait été prévue en commission à l'initiative de certains "marcheurs" pour lutter contre les "déserts médicaux".
Cette disposition prévoyait, pour accéder au troisième cycle des études de médecine, que les étudiants aient validé "un stage situé dans une zone caractérisée par une offre de soins insuffisante ou des difficultés dans l'accès aux soins".
Question de "faisabilité"
Le rapporteur du projet de loi santé, Thomas Mesnier (LREM), a fait valoir dans l'hémicycle que l'objectif de la disposition paraissait "louable", mais a expliqué que ce serait "une difficulté majeure pour les étudiants" dans certaines zones peu dotées en maîtres de stage. Marie Tamarelle-Verhaeghe (LREM) a aussi plaidé que "toutes les idées ne sont pas bonnes", estimant que "la faisabilité n'est pas là". Les députés ont validé l'abandon de la mesure par 84 voix contre 39.
Ils ont eu l'appui de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui a notamment fait valoir que, pour des étudiants de deuxième cycle qui "ont des heures de cours tous les après-midi, ça n'est pas possible techniquement". Sa collègue de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, s'était aussi dite "convaincue que la contrainte n'est pas efficace".