L'apprentissage implicite du langage - Jean-Adolphe Rondal
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Selon les thèses innéistes, encore répandues de nos jours, la faculté humaine du langage serait innée et la grammaire serait universelle. Or, il existe de nombreux faits d’observation et d’expérimentation qui plaident en faveur d’un apprentissage associatif du langage, ou plus précisément de son noyau dur, la morphosyntaxe, aussi appelée « régulations combinatoires » (Il s’agit des dispositifs qui, différemment dans chaque langue, régissent l’organisation des énoncés comportant
plus d’un mot et donc exigeant une organisation séquentielle).
L’apprentissage de ces régulations continue de poser problème en psycholinguistique développementale bien davantage que les autres composantes langagières (phonologie, sémantique, organisation discursive). L’ouvrage analyse les données à disposition et s’articule autour de trois chapitres. Le premier envisage la préparation innée qui paraît bien être celle du langage dans certains de ses aspects. Le deuxième chapitre s’efforce de cerner ce qui est appris en matière de langage combinatoire. Le troisième chapitre cherche à répondre à la question « comment est-ce appris ? ».
L’auteur propose alors les thèses suivantes : tout d’abord, l’émergence de ces régulations combinatoires dans le cours du développement résulte d’une convergence d’influences neurogénétiques et cognitives, et fait intervenir une modalité particulière d’apprentissage dite implicite. Enfin, l’auteur propose un modèle explicatif innovant des régulations combinatoires.
Source : Mardaga