Un enfant doit-il savoir s’il a été adopté ? Cette question, de nombreux parents adoptifs se la sont posée. Les pédopsychiatres sont unanimes : il ne faut pas lui mentir. Alors quand et comment l’informer ?

Peur d’être moins aimés… Les raisons pour repousser l’annonce d’une adoption sont nombreuses. Mais soyons directs : la vérité de l’adoption est importante – pour ne pas dire primordiale – dans la construction de l’enfant. Tout individu a besoin de se bâtir sur des faits réels, et non sur un mensonge.

Ainsi, les causes de l’adoption doivent être abordées : celles qui ont poussé ses parents biologiques à le confier, et celles qui vous ont encouragés à l’accueillir. Faites le lien entre le passé et le présent. Dans le cas contraire, il pourrait se poser de nombreuses questions (« qu’est ce qui cloche chez moi ? ») et culpabiliser. Par ailleurs, il vaut mieux qu’il l’apprenne de votre bouche. Sinon, il pourrait le prendre comme une trahison.

Quand et comment lui dire ? Le plus tôt possible. Dès le premier biberon même ! Ainsi, la compréhension viendra petit à petit et ne sera pas un choc.

Vers l’âge de 3 ou 4 ans, les premières questions arriveront. Les petits attendent des réponses simples. Les explications détaillées se feront au fur et à mesure. Répondez à ses interrogations, sans rien lui cacher.

Se faire aider. Si vous êtes mal à l’aise, ne culpabilisez pas. C’est tout à fait compréhensible. N’hésitez pas à vous faire aider par un spécialiste. Même chose si l’histoire de votre enfant est difficile, s’il est né suite à un viol…

Auteur de l'article original: Vincent Roche pour Destination Santé
Source: L’adoption pour les nuls, Catherine Pompidou, First editions
Date de publication (dans la source mentionnée): Jeudi, 28. Mars 2019
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