L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) fait savoir son opposition aux publicités numériques, incitant les enfants à consommer des aliments malsains pour leur santé. L’agence onusienne adresse ses recommandations pour limiter ces stratégies nourrissant le risque de surpoids et d’obésité dans la population infantile.

Des publicités gourmandes avant le début d’une vidéo, des photos de friandises alléchantes sur les réseaux sociaux, des fenêtres pop-up acidulées sur internet… Insidieuses, les stratégies du marketing numérique mettent aux yeux de tous des aliments pas toujours bons pour la santé. Principale cible, les enfants, les plus réceptifs au plaisir sans en mesurer les conséquences. L’accent est particulièrement mis sur des produits à base de sucre, de sel et de gras. Objectif, attiser les papilles, susciter l’attraction et… vendre.

Cette démarche va à l’encontre «  de la prévention de l’obésité infantile mise en place par les gouvernements », expliquent les experts de l’OMS. « Les parents peuvent certes ignorer ou sous-estimer l’impact de telles pratiques », explique le Dr Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de l’OMS pour l’Europe. Mais autant que possible, mieux vaut éloigner les petits des écrans. L’impact sur la santé est réel : le surpoids et l’obésité augmentent le risque de diabète, de maladies cardiovasculaires et de diabète. Or selon les projections, 60% des enfants aujourd’hui en surpoids avant la puberté conserveront cet excès pondéral à l’âge adulte. Et un quart des enfants scolarisés en Europe présentent actuellement un surpoids ou une obésité.

Contre le vide juridique

L’OMS appelle à la prise de conscience des autorités politiques. Elle incite à la mise en place d’une réglementation efficace des médias numériques. « A l’aide de techniques sophistiquées, les plates-formes sont [en effet] capables de recueillir d’innombrables données personnelles chez les internautes en vue de diffuser des publicités comportementales, ciblant le public avec précision ».

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Auteur de l'article original: Laura Bourgault pour Destination Santé
Source: Organisation de la Santé (OMS), le 4 novembre 2016
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 7. Novembre 2016
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