Alimentation : telle mère, telle fille
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Les habitudes alimentaires semblent se transmettre de mère en fille. Ainsi, plusieurs travaux ont déjà montré que les enfants reproduisent les comportements du parent de même sexe. Une nouvelle étude – anglée sur la consommation de produits laitiers – tire des conclusions qui vont dans le même sens.
Ces dernières années, de nombreux travaux ont cherché à savoir si les comportements alimentaires, qu’ils soient bons ou mauvais, étaient transmissibles de parent à enfant. En 2016, un travail australien avait ainsi montré que les mères en surpoids ou obèses avaient plus de risques d’avoir des filles qui, plus tard, en souffriraient aussi. A l’époque, les scientifiques expliquaient que (outre le caractère génétique), « le mimétisme de mauvaises habitudes » avait largement sa part de responsabilité.
Mais cette observation serait aussi valable dans la prévention du surpoids. Des chercheurs de l’université Jan Kochanowski de Kielce (Pologne) se sont plus particulièrement intéressés à la consommation de produits laitiers au sein d’une même famille. Pourquoi les produits laitiers ? En fait, leur consommation (en général) et celle de calcium (en particulier) ont déjà été mises en avant dans la gestion du poids et la prévention de l’obésité chez les adultes et les enfants. Par ailleurs, une consommation adéquate (3 produits par jour) a souvent été corrélée à une meilleure hygiène de vie.
Le poids du calcium
Les scientifiques ont ainsi analysé les critères alimentaires ainsi que les données pondérales (poids, masse grasse, Indice de masse corporelle…) de près de 700 duos mère-fille. Premier constat, le lien entre les habitudes alimentaires de la mère et celles de la fille semble se confirmer.
Autre observation, « la consommation régulière de produits laitiers réduit bien les risques d’obésité ». Du moins chez les mamans. Car chez les filles, cette tendance était un peu trop marquée puisque la consommation de calcium était associée à un poids inférieur à la moyenne. Ce dernier point confirme un travail hawaïen de 2003. Les auteurs expliquant que « plus la prise de calcium augmente, plus le corps des jeunes filles accroît sa capacité à détruire ses graisses ».
Mais ce travail confirme surtout « de façon claire » la relation entre un environnement familial a priori « défavorable » et la prise de poids. Ainsi les mères et les filles ne consommant que peu (voire pas) de produits laitiers et de calcium présentaient des tours de taille et des IMC plus importants.