« C'est une étude qui va donner du grain à moudre à tous ceux qui alertent sur les dangers de la pollution à Paris », prévient Gérard Lopez, vice-président du Conseil national professionnel de médecine légale. Publiés dans « The Lancet » jeudi, les travaux de chercheurs canadiens de l'Ontario révèlent que vivre près d'un grand axe routier expose à un risque accru de démence comme la maladie d'Alzheimer.

 

Cette enquête, réalisée auprès de 6 millions d'adultes, montre que les personnes vivant à moins de 50 m d'une route à fort trafic ont 7 % de risques supplémentaires de développer des démences, 4 % pour celles vivant à une distance de 50 à 100 m et 2 % entre 100 et 200 m. « Au-delà, le surrisque devient inexistant », selon les chercheurs.

Le dioxyde d'azote (NO2) et les particules fines, émanant des véhicules à moteur, sont suspectés de jouer un rôle. Même si ce lien de cause à effet n'est pas clairement prouvé dans l'étude, Gérard Lopez souligne que ce premier rapprochement entre pollution et démence est inédit. Une limite cependant : les chercheurs n'ont pas pris en compte d'autres facteurs comme le tabac ou le diabète.

Auteur de l'article original: Elsa Mari
Source: La Parisienne
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 9. Janvier 2017
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