Depuis plus deux ans, 318 patients viennent tous les six mois passer une batterie de tests à la Pitié-Salpêtrière à Paris (XIIe). Et pourtant ces septuagénaires étaient bien portants et ne présentaient pas de troubles cognitifs au moment où ils ont rejoint cette étude unique au monde, dont les premiers résultats ont été présentés hier soir. « Les mêmes examinateurs voient les mêmes personnes avec les mêmes machines. Cela permet une incroyable précision », s'enthousiasme le professeur Bruno Dubois, directeur de l'étude Insight et responsable du centre des maladies cognitives de l'hôpital parisien. Objectif : « Déterminer les facteurs qui favorisent ou indiquent une évolution vers la maladie d'Alzheimer », indique-t-il.

Depuis, plusieurs dizaines de patients ont développé des lésions cérébrales, « certains sans en avoir les symptômes. Très peu ont aujourd'hui évolué vers la maladie. Peut-être ne le feront-ils jamais, d'où l'intérêt d'un suivi à long terme », note-t-il. Parmi les facteurs communs aux personnes malades, un taux important de lésions, l'âge avancé, mais aussi la présence d'une protéine sanguine — l'apolipoprotéine — qui pourrait favoriser la propagation de la pathologie. « Cela va nous aider à comprendre comment agir en amont. » Jusqu'à donner les médicaments de manière préventive ? « L'étude pourra nous éclairer sur ce point. Elle est signe d'espoir pour les familles. »

Auteur de l'article original: Rédaction La Parisienne
Source: La Parisienne
Date de publication (dans la source mentionnée): Vendredi, 27. Janvier 2017
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