Du 26 au 30 juin se tiendront les Journées nationales de la macula. Objectif, informer et sensibiliser les Français sur les atteintes rétiniennes. Cette année, la rééducation spécifique en basse vision sera abordée. Les explications d’un ophtalmologiste et d’une opticienne.

« La macula, c’est la partie importante de la rétine qui permet de voir les détails et donc de lire, d’écrire, de reconnaître les gens dans la rue », explique le Dr Xavier Zanlonghi, ophtalmologiste à la clinique Jules Verne de Nantes. « Quand elle est abîmée, la personne va développer une déficience visuelle. La vision devient floue, on ne parvient plus à reconnaître les caractères, les détails ». Autrement dit l’atteinte de la macula complique la réalisation des tâches quotidiennes.

La dégénérescence maculaire liée à l’âge, la maculopathie diabétique et l’occlusion veineuse rétinienne figurent parmi les affections ophtalmologiques qui touchent justement la macula. Pour prendre en charge ces maladies, et faciliter la vie des patients, la rééducation par la basse vision est essentielle. Elle nécessite un travail en commun entre l’ophtalmologiste, l’opticien et l’orthoptiste.

Pauline Loizeau est opticienne chez Les Opticiens Mutualistes d’Harmonie Services Mutualistes. « Notre rôle consiste à conseiller les patients et à adapter la correction prescrite par l’ophtalmologiste. Nous vérifions que l’équipement est conforme. Nous sommes les premiers interlocuteurs en cas de problème avec les lunettes ». Mais pas seulement, l’opticien dialogue avec l’orthoptiste qui pratique la rééducation par la basse vision.

Loupe, filtres, lunettes microscopiques…

« La basse vision », explique le Dr Xavier Zanlonghi, « c’est un ensemble d’aides techniques et de rééducation pour apprendre à la personne à mieux gérer sa déficience visuelle. En effet les atteintes de la macula, et plus particulièrement la DMLA, entraînent par exemple une hypersensibilité à la lumière. On pourra donc agir avec des filtres pour mieux percevoir les contrastes».

C’est ce que confirme Pauline Loizeau. « Nous avons à notre disposition tout un ensemble de techniques qui permettent aux patients d’exploiter au mieux leur vision résiduelle pour retrouver de l’autonomie ». Concrètement, l’opticien va dresser un bilan pour évaluer les capacités visuelles. « A partir de là, nous pouvons référer les patients vers un orthoptiste qui proposera une rééducation ».

« L’orthoptiste est là pour aider les personnes à développer une nouvelle façon d’utiliser leur vision centrale résiduelle », indique le Dr Zanlonghi. Il existe d’autres techniques plus spécifiques.  (...)

Auteur de l'article original: Emmanuel Ducreuzet pour Destination Santé
Source: Interview de Pauline Loizeau, 9 juin 2017 – Interview du Dr Xavier Zanlonghi, 12 juin 2017
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 26. Juin 2017
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