Attentat de Nice : "Nous aidons les enfants et les adolescents à construire une histoire autour de ça"
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"Nous ne travaillons pas dans l’idée d’aider les gens à oublier", explique la psychiatre Florence Askenazy. Son service de pédopsychiatrie de la fondation Lenval à Nice a accueilli près de 1 000 enfants et adolescents venus consulter après l’attentat sur la promenade des Anglais le 14 juillet dernier. Extrait de "13h15 le samedi" du 17 septembre.
Près de 1 000 enfants et adolescents sont venus consulter les pédopsychiatres de la fondation Lenval à Nice après l’attentat sur la promenade des Anglais le 14 juillet dernier. Et certains y sont encore suivis par les thérapeutes…
"Nous ne travaillons pas dans l’idée d’aider les gens à oublier. On va aider les enfants et les adolescents à construire une histoire autour de ça. Cela fait partie d’eux-mêmes", explique le professeur Florence Askenazy.
"Nous sommes encore dans la post-urgence"
Selon la chef du service de pédopsychiatrie, "cette histoire fait partie de la mémoire individuelle et de la mémoire collective. Il va falloir apprendre à vivre avec elle". Et il y a des signes qui doivent alerter les parents : "Des enfants beaucoup plus en difficulté que d’habitude pour la rentrée scolaire, avec de l’inquiétude, des difficultés d’endormissement, des réveils nocturnes, des troubles digestifs ou urinaires…"
"Nous sommes encore dans la post-urgence. Et de façon étonnante, nous continuons à recevoir beaucoup de demandes", précise la psychiatre. A la rentrée scolaire, les enseignants ont beaucoup fait parler et dessiner les enfants et des psychologues sont venus les aider dans les écoles.