Autisme: Comment le centre Tedybear accompagne les enfants vers la scolarisation
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Alors que le gouvernement présente ce vendredi son plan autisme, «20 Minutes» a rencontré enfants, parents et professionnels d'un centre privé innovant dans la prise en charge de l'autisme...
Au centre Tedybear, les enfants apprennent à déposer leur manteau et chaussures dans deux vestiaires. Pourquoi ? Parce que dans ce centre médico-social privé du 13e arrondissement de Paris, tout est organisé et réfléchi pour un meilleur développement des enfants avec autisme. En effet, beaucoup sont hypersensibles au bruit. Dans ce contexte, autant éviter de les accueillir dans un brouhaha épuisant. Alors que le gouvernement doit dévoiler ce vendredi son quatrième plan pour l’autisme, 20 Minutes s’est rendu dans ce centre expérimental.
Du sur-mesure et du ludique
Comment précisément ? En misant sur le jeu, le sur-mesure, les succès, l’individualisation du parcours. Et en respectant ainsi les dernières recommandations de la Haute autorité de santé. Chaque enfant après une évaluation va pouvoir suivre une feuille de retour personnelle, co-construite par l’équipe de psychologues du centre et les parents. « Souvent, on récupère des parents et enfants démotivés, souligne Inès Thoze, la fondatrice de deux centres Tedybear, l’un à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) et son petit frère ouvert en septembre 2017 à Paris. Retrouver confiance et plaisir favorise l’apprentissage de l’enfant. Quand à six ans, vous n’arrivez pas à tenir un stylo, on ne vous a pas beaucoup félicité… Ici, les enfants gagnent toujours ! » Et l’équipe met en avant chaque succès de l’enfant.
« On filme beaucoup les enfants et grâce à un iPad, les parents des enfants qui ne parlent pas peuvent les voir peindre, et ainsi comprendre qu’ils sont capables de faire bien des choses. Tous ces enfants ont des capacités, mais il faut trouver le chemin pour les exprimer. Et ici, personne ne fait à leur place. » Avec pour but ultime : trouver ou retrouver le chemin d’une scolarisation épanouie. « Il faut que ces enfants apprennent ce qu’est un binôme avant de se retrouver dans une classe avec 25 camarades ! », synthétise Inès Thoze.
C’est pourquoi tout se fait progressivement. « Ces enfants ont beaucoup de mal à communiquer avec leurs pairs, alors on passe d’une séance où l’enfant est seul avec un psychologue, à un atelier en binôme, puis avec quatre enfants… jusqu’au goûter d’anniversaire à dix, qui reste un exercice ! Et au spectacle de fin d’année, j’ai vu des mères pleurer. »
Une salle par activité
Dans les couloirs de ce centre original de 550 m2, chaque activité a sa salle. Un code couleur aide les enfants à se repérer : bleu pour repos et repas, vert pour les loisirs, jaune pour le mouvement.
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