Autisme : la piste de la stimulation magnétique transcrânienne
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Une étude démontre la possibilité de modifier le comportement du regard par stimulation magnétique transcrânienne. Une nouvelle voie thérapeutique pour aider les autistes.
Une stimulation magnétique transcrânienne (SMT) du sillon temporal supérieur (STS) du cerveau peut inhiber de manière sélective et transitoire le regard du sujet vers les yeux de son interlocuteur, selon les résultats d'une étude de l'Inserm publiée dans la revue médicale Cerebral Cortex .
Les chercheurs de l'unité de l'Inserm 100 ont mené une étude pour confirmer qu'une intervention ponctuelle au niveau d'une région particulière du cerveau, le sillon temporal supérieur (STS), pouvait avoir un impact sur la fixation du regard.
Ils ont utilisé la stimulation magnétique transcrânienne (TMS). Ils ont appliqué une impulsion magnétique sur le cerveau à travers le crâne de façon non-invasive et indolore. Ils ont étudié les changements du regard induits par l'inhibition du cerveau par la TMS à l'aide de l'oculométrie (« eye-tracking ») sur 15 participants. Les chercheurs ont enregistré la façon dont ils regardaient ces films avant et après l'inhibition du sillon temporal supérieur.
« Nous avons constaté un éloignement significatif du regard des sujets témoins vis-à-vis des yeux des acteurs par rapport à la mesure de base. Une inhibition du sillon temporal supérieur perturbe donc de manière sélective et transitoire le mouvement du regard du sujet vers les yeux d'un autre sujet » explique le Pr Monica Zilbovicius, psychiatre et directrice de recherche à l'Inserm.
La voix de nouvelles thérapies
Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques pour les patients autistes présentant justement des anomalies anatomiques et fonctionnelles au niveau du sillon temporal supérieur.
«Sachant que la TMS peut être appliquée de façon à inhiber ou à exciter une certaine zone du cerveau, la stimulation du STS par TMS pourrait induire une augmentation du regard vers les yeux. C'est une piste que nous explorerons au cours de la prochaine étape de notre recherche », conclut le Pr Monica Zilbovicius.