AVC : la prise en charge s’améliore
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L’accident vasculaire cérébral (AVC) demeure en France, la première cause de handicap acquis de l’adulte et la troisième cause de mortalité. La prévention et la prise en charge rapide des patients ont donc été au cœur du plan AVC 2010-2014. Mais cela a-t-il servi à quelque chose ? Santé publique France répond par l’affirmative, chiffres à l’appui.
Entre 2011 et 2017, quatre campagnes d’évaluation de la prise en charge de victimes d’AVC ont été coordonnées par la Haute Autorité de santé (HAS). Près de 500 établissements de santé y ont participé et plus de 20 000 dossiers de patients ont été analysés chaque année.
Premier résultat, légèrement terne, malgré les efforts entrepris pour une meilleure information de la population française sur les signes évocateurs d’un AVC, « le délai d’arrivée des patients à l’hôpital reste long (plus de 3 heures) », soulignent les rédacteurs de la dernière livraison du Bulletin Epidémiologique hebdomadaire (BEH).
De vraies avancées
Malgré cela, « une réelle amélioration de la qualité de la prise en charge aigue des patients victimes d’un accident ischémique constitué » s’est faite ressentir. « Le nombre d’unités neuro-vasculaires (UNV) est passé de 117 en 2011 à 139 en 2016. La répartition des sites a été organisée pour que la majorité du territoire français soit à moins de 1h30 d’une structure spécialisée. » Par ailleurs, 34% des UNV peuvent donner un avis via le télé-AVC et 200 structures d’urgences bénéficient d’un contact possible avec un médecin spécialisé.
On peut également noté que le développement des nouvelles UNV s’est accompagné d’une réorganisation des services de radiologie et l’implantation de nouvelles IRM. Ainsi, la durée moyenne entre l’arrivée à l’hôpital et la réalisation de l’imagerie a significativement diminué (1h42 en 2016 contre 1h54 en 2011).
Enfin, le taux de thrombolyse a significativement augmenté passant de 8,6% en 2011 à 14,3% en 2016. Pour rappel, impossible quelques heures après un AVC ischémique, la thrombolyse permet de détruire un thrombus (ou caillot sanguin).