Cancer: Le dispositif Kid'Calm distrait les enfants et évite l'anesthésie générale
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Le centre Paul-Strauss de lutte contre le cancer de Strasbourg expérimente un dispositif unique qui peut éviter, entre autres, les anesthésies générales pendant les séances de radiothérapie des enfants…
Habituellement, ce n’est déjà pas facile de demander à un enfant de rester calme, de ne pas bouger. Cela l’est encore moins lorsqu’il arrive dans un service médical habituellement destiné aux adultes, de haute technicité, et disons-le, austère. C’est pourtant à cette situation que les enfants atteints d’une tumeur cancéreuse qui suivent une radiothérapie sont confrontés. Un traitement difficile d’autant plus que cela doit se reproduire pendant plusieurs semaines. Et comme la zone de traitement se joue sur quelques millimètres, les enfants ne doivent absolument pas bouger pendant des séances longues de 15 à 45 minutes, même si cela est indolore. Une anesthésie générale est souvent nécessaire, tous les jours.
Un dispositif qui peut éviter des anesthésies
Une difficulté à laquelle le Centre Paul-Strauss de traitement contre le cancer est trop souvent confronté. C’est en partant de ces expériences que le Docteur Céline Vigneron, radiothérapeute pédiatre aidée par Marc Hiebel, de l’association Cassandra contre le cancer prototypiste et Charles-Eric Jacob, informaticien, ont imaginé un dispositif unique en France, permettant d’éviter bien des angoisses aux parents et réciproquement aux enfants, mais qui aussi a le mérite d’éviter tant que possible les anesthésies à répétition. Un dispositif déjà salué récemment par la profession par deux prix Unicancer de l’innovation.
Son principe ? Un dispositif de vidéo projection pendant les séances de traitement capte l’attention des enfants. Baptisé Kid’Calm, le bien nommé dispositif est fixé sur la machine, au-dessus de la tête de l’enfant en position allongée. De quoi le distraire. « Ils arrivent dans une salle “technique”, où ils ne savent pas ce qui va leur arriver, dans un milieu hyper angoissant, avec des parents angoissés », explique Céline Vigneron. « L’enfant doit ensuite accepter d’être seul dans une pièce – le bunker – et maintenu par des moyens de contention pendant la radiothérapie. Ce n’est déjà pas simple chez l’adulte. C’est pourquoi chez les petits, avant 5 ou 6 ans, on fait des anesthésies générales, confie la radiothérapeute. Mais avec ce dispositif, l’effet hypnotique des dessins animés opère, dès 4 ans et même avant selon les enfants, ils sont tellement absorbés par l’image. »
« Le résultat est immédiatement palpable »
« Le problème c’est qu’Ils ont souvent eu des ponctions, des prises de sang, ils ont un peu du mal à accepter les choses, mais une fois qu’ils ont testé, qu’ils sont en confiance (...)