Plaisir de manger en groupe, découverte des saveurs, autonomie à table, la cantine est un grand pas dans l’acquisition des bonnes habitudes alimentaires et la socialisation de l’enfant. En particulier depuis que la loi imposer des menus équilibrés.

Une alimentation équilibrée contribue au bon développement psychomoteur et à une croissance normale. Bien manger réduit aussi le risque de développer un surpoids ou une obésité. Un point clé quand on sait que 14% des enfants âgés de 3 à 17 ans présentent aujourd’hui un excès pondéral. Une incidence 5 fois plus élevée comparée à 1960. La restauration scolaire, devenue priorité de santé publique, mise donc tous les jours sur la qualité nutritionnelle. Une préoccupation centrale alors que 2 enfants sur 3 mangent en moyenne une fois par semaine à la cantine. Soit 7 millions de jeunes.

Les priorités à tables sont aujourd’hui « d’augmenter la consommation de fruits, de légumes, de féculents, les apports en fer et en calcium. Et de diminuer les apports lipidiques et de glucides simples, de rééquilibrer la consommation d’acides gras », peut-on lire sur le site servichef-scolaire.fr. Les menus proposés à la cantine doivent couvrir 40% des besoins journaliers de l’enfant. Contre 20% au petit-déjeuner, 10% au goûter à 30% le soir. Le déjeuner est donc un repas clé pour faire le stock d’énergie, nécessaire à la dépense physique et à une bonne concentration en classe.

Que dit la loi ?

Dans les années 2000 encore, l’ANSES relevait un réel déséquilibre nutritionnel à la cantine, « trop riche en lipides, souvent déficitaire en fer et calcium, variable en protides, présentant un manque fréquent de produits laitiers et de fruits et légumes ». Mais depuis 2001 et la publication de la première circulaire sur la composition des repas servis à l’école, la situation progresse. Publiée 10 ans plus tard, la loi du 30 septembre 2011 prévoit aussi une composition précise des menus servis aux petits. Et impose :

    « Quatre ou cinq plats à chaque déjeuner ou dîner, dont nécessairement un plat principal comprenant une garniture, et un produit laitier » ;
    « Le respect d’exigences minimales de variété des plats servis » ;
    « La mise à disposition de portions de taille adaptée » ;
    « La définition de règles adaptées pour le service de l’eau, du pain, du sel et des sauces. »

Auteur de l'article original: Laura Bourgault pour Destination Santé
Source: www.anses.fr, www.legifrance.gouv.fr, servichef-scolaire.fr, sites consultés le 24 août 2016.
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 29. Août 2016
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