Scènes d'horreur absolues, émotions à fleur de peau, écoles fermées : le monde des enfants peut basculer en l'espace de quelques heures et ouvrir un abîme d'angoisses. Comment les parents peuvent-ils parler des attentats ? Quels mots choisir ou éviter ? De quelle façon les rassurer ?

L'enfant est sensible à son environnement immédiat, plus qu'aux évènements : si ses parents sont très affectés et angoissés, ou répètent un "n'aie pas peur" qui sonne faux, il ne peut pas être rassuré. C'est l'angoisse des proches à laquelle les enfants sont sensibles : aussi éprouvés soient-ils, les parents sont censés rassurer leur progéniture, en absorbant leurs angoisses et en abordant le sujet avec des mots adaptés à l'âge des enfants, sans tomber dans la théâtralisation et en évitant les discours pessimistes, du type "c'est la fin d'un monde…" Le silence est tout aussi angoissant.

Bien sûr, il est normal d'avoir des émotions et de les laisser transparaître, mais en parler avant entre adultes évacue les émotions les plus fortes et les plus déstabilisantes pour l'enfant. Cela permet ensuite de maintenir à la maison une atmosphère la plus sereine possible et une certaine routine pour que l'enfant retrouve son équilibre.
Quels mots choisir ?

Il est primordial de parler des évènements avec eux, même s'ils n'abordent pas spontanément le sujet. Aborder les attentats de façon factuelle, sans entrer dans les détails est conseillé par de nombreux psychologues et psychiatres : "il y a eu des attentats, qui ont fait des morts à Paris" ou "des guerriers ont attaqué le pays". Le choix des mots est important : "tuerie" ou "bain de sang" véhiculent des émotions trop violentes tandis que "horrible" ou "terrible" sont plus neutres.

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Auteur de l'article original: Rédaction d'Allodocteurs.fr
Source: France TV info
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 18. Juillet 2016
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