Coton-Tige : trop de blessures infantiles
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Les Cotons-Tiges ont blessé plus de 260.000 enfants aux États-Unis entre 1990 et 2010. En cause : une mauvaise utilisation de ces bâtonnets en plastique encore trop souvent enfoncés dans le canal auditif.
«Votre mère avait raison! Ne mettez rien de plus petit que votre coude dans vos oreilles!», assène dans ses recommandations l’Académie américaine d’oto-rhino-laryngologie (ORL), reprenant un adage populaire du pays.
Tous les enfants n’ont pas écouté leur mère. Selon une étude américaine publiée dans The Journal of Pediatrics, les Cotons-Tiges auraient envoyé aux urgences plus de 260.000 enfants américains entre 1990 et 2010. En moyenne, plus de 12.000 blessures infantiles adviendraient chaque année à cause de ces bâtonnets.
Pour mener à bien cette étude, les chercheurs ont utilisé une base de données représentative des services d’urgences nationaux, constituée d’un échantillon d’une centaine d’hôpitaux sur les 5300 que compte le pays. Au total, 8613 cas de blessures chez les moins de 18 ans ont été recensés dans ces hôpitaux entre 1990 et 2010, et par extrapolation, les chercheurs sont arrivés à la conclusion qu’il existe 260.000 cas au niveau national.
Un nombre «sous-estimé», déplorent les chercheurs. «En effet, les chiffres issus de la base de données utilisée incluent uniquement les enfants qui se sont présentés aux urgences et n’incluent pas ceux qui ont eu des blessures mais qui n’ont pas reçu d’attention médicale professionnelle.»
Perforation du tympan
Les principales raisons documentées pour lesquelles les jeunes patients consultaient aux urgences étaient: la sensation de corps étrangers (39 %), le saignement (35 %) et des douleurs aux oreilles (17 %). Dans un tiers des cas, un corps étranger était détecté, tandis que le diagnostic de perforation du tympan était posé pour un quart de ces accidents.
D’après les cas documentés, les enfants étaient eux-mêmes à l’origine de leur blessure dans plus de trois quarts des accidents. Le nettoyage de l’oreille était la cause la plus fréquente des visites aux urgences.