Dents néonatales : Faut-il les faire enlever ?
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La plupart des nouveau-nés viennent au monde sans dents. Toutefois, un certain nombre d’entre eux naissent avec un ou plusieurs chicots, sans que cela soit alarmant. D’autres encore voient pousser leurs premières incisives dans les semaines suivant leur venue au monde. Pas de panique, comme l’explique le Dr Arnault Pfersdorff, pédiatre à Strasbourg et fondateur du site Pédiatrie Online.
Les dents natales ou néonatales, selon qu’elles soient déjà en place ou qu’elles poussent juste après la naissance, sont rares et ressemblent aux dents de lait. Lesquelles n’apparaissent en général pas avant l’âge de 6 mois. Leur formation se poursuit ensuite jusqu’à environ 33 mois.
Pas d’inquiétude toutefois, « les dents natales ou néonatales ne sont pas forcément des dents en trop », rassure le Dr Arnault Pfersdorff, dans son guide « Bébé, premier mode d’emploi ». « La plupart d’entre elles sont temporaires, seules 5 à 10% sont surnuméraires », précise-t-il.
Alors que faire si Bébé a une ou plusieurs dents ?
Seul un dentiste-odontologue est capable de les distinguer grâce à un cliché radiographique. « Celui-ci lui permettra de décider de la conduite à tenir », souligne le Dr Pfersdorff, qui recommande donc de consulter rapidement. En fonction des cas, deux options sont possibles, « le maintien des dents sur l’arcade ou l’avulsion, c’est-à-dire le retrait ».
S’il s’agit d’une dent temporaire, c’est-à-dire une dent de lait à part entière, le retrait sera moins facilement évoqué. D’autres facteurs sont également pris en compte par le dentiste pour recommander telle ou telle option. « Les difficultés lors de l’allaitement ou de la tétée et la présence de lésions traumatiques » sont ainsi évaluées.
En effet, ces dents « peuvent se décrocher et être inhalées, ou provoquer un ulcère de la langue ou une blessure de la gencive », note Arnault Pfersdorff. Sans oublier qu’elles peuvent entraîner un inconfort pour le bébé ainsi que pour la maman lors de la tétée, si celle-ci a choisi d’allaiter.
A noter : « il est possible de remédier aux ulcérations de la langue même sans recours à l’avulsion, par exemple par lissage et polissage des arrêtes vives », rappelle le Dr Adrian Lussi, dentiste à l’Université de Berne et membre de la Société suisse des médecins-dentistes.