Marseille (AFP) - A l'hôpital Nord de Marseille, Malika, enceinte de cinq mois, tend le bras pour une prise de sang qui doit détecter ou écarter un risque de trisomie chez son bébé. Révolutionnaire selon ses promoteurs, cette nouvelle méthode permet de réduire le nombre d'amniocentèses.

C'est après une échographie combinée à une prise de sang pour repérer certains marqueurs de la trisomie - un examen proposé à toutes les femmes au premier trimestre de la grossesse - que la jeune femme a été alertée par son médecin. "On m'a dit que j'avais un risque de 1/750 d'avoir un enfant trisomique", raconte la jeune Marseillaise.

Dans la clinique privée où elle est suivie, on lui conseille alors le dépistage prénatal non-invasif (DPNI) pour un coût de 380 euros, non remboursés. "J'ai refusé, c'est hors de prix, et en plus, quoi qu'il en soit, je garderai mon enfant", raconte cette primipare de 29 ans.

Toutefois le doute la ronge, et quand son gynécologue l'informe que ce nouveau test est proposé gratuitement à l'hôpital Nord (Assistance publique - Hôpitaux de Marseille, AP-HM), elle se décide. Dans tous les hôpitaux publics de France, le test a été progressivement proposé gratuitement depuis un an, en vertu d'un protocole spécial dédié aux traitements innovants pas encore remboursés.

Malika fait partie des femmes qui n'auraient pas accepté l'amniocentèse, qui consiste à prélever, avec une aiguille, du liquide amniotique qui entoure le foetus. L'amniocentèse peut entraîner chez 0,5 à 1% des femmes une fausse couche. "C'est le principal avantage du DPNI: réduire considérablement le nombre d'amniocentèses et donc de fausses couches", explique le Dr Annie Levy-Mozziconacci, médecin généticien à l'hôpital Nord. (...)

Auteur de l'article original: Yahoo & AFP
Source: Yahoo & AFP
Date de publication (dans la source mentionnée): Vendredi, 4. Mai 2018
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