Relevant de l’extrême urgence, la prise en charge des patients polytraumatisés fait appel à la meilleure des coordinations médicales. Pour améliorer la qualité des soins et augmenter les chances de survie, certains CHU se tournent vers l’innovation. Au programme, une approche pluridisciplinaire et l’utilisation de dispositifs numériques. Le point à l’occasion des 21èmes Journées d’ingénierie biomédicale, organisées à Nantes du 21 au 23 septembre 2016.

Nombreux sont les patients polytraumatisés qui, à leur arrivée aux urgences, attendent trop longuement le diagnostic. Et sont parfois dirigés vers le service adéquat  tardivement alors que chaque minute compte. En effet, l’efficience de la prise en charge pèse lourd dans la balance du pronostic vital. En moyenne, 80% des patients décèdent dans les 5 premières heures suivant le traumatisme. Pour optimiser la qualité des soins, place au Trauma Center.

« Le bon patient, au bon endroit, au bon moment »

Fil rouge de cette approche, suivre à la lettre la recette : « le bon patient, au bon endroit, au bon moment ». Dès l’arrivée aux urgences, les patients sont classés en fonction du type de traumatisme et de la gravité des symptômes selon un protocole bien précis. Suite à la réanimation, les médecins partent à la recherche de plusieurs critères : le patient présente-t-il une hypotension, une détresse respiratoire ? S’agit-il d’une femme enceinte ? De combien de mètres a-t-il chuté ? Etape suivante, la transmission vers un plateau technique adapté dans les plus brefs délais, en orthopédie, en cardiologie ou en neurochirurgie selon les cas. Là où le matériel (IRM, radiographie…) est exclusivement réservé aux urgences polytraumatiques.

Pour rester en contact, les médecins des différents services peuvent échanger avec d’autres professionnels via une hotline. A l’échelle régionale, le Trauma Center repose aussi sur le renforcement de la communication inter-hospitalière pour faciliter le transfert des patients dans un centre adapté si besoin.

La sécurité grâce au numérique

Pour optimiser la prise en charge, le numérique est un outil essentiel. La charte du Trauma Center comprend en effet l’accès à une technique des examens biologiques du sang, évaluant en instantané le risque de coagulation. Une étape normalement plus longue car elle nécessite une transmission des échantillons au laboratoire.

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Auteur de l'article original: Laura Bourgault pour Destination Santé
Source: 21ème Journées d’ingénierie biomédicale, organisée à Nantes du 21 au 23 septembre 2016. Intervention du Dr Guillaume Bouhours, anesthésiste-réanimateur (Urgence déchoquage) au CHU d’Angers.
Date de publication (dans la source mentionnée): Samedi, 15. Octobre 2016
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