Dyspraxie, Dyscalculie, Dyslexie… Les « Dys » correspondent à des troubles cognitifs spécifiques et des apprentissages. En clair, les enfants – et les adultes – qui en souffrent éprouvent des difficultés à apprendre à écrire, lire ou encore compter. De véritables handicaps au quotidien. La Journée nationale des Dys, qui se tiendra ce 3 octobre 2015, a pour but d’y sensibiliser le public.

La dyslexie est le plus connu, et le plus répandu, des troubles Dys. L’enfant manifeste des difficultés à apprendre à lire et à appréhender l’orthographe. Dans le cas de la dyscalculie, les problèmes portent plus spécifiquement sur les chiffres et le calcul. La dyspraxie, elle, correspond à un trouble du mouvement, à l’origine d’une incapacité à planifier les gestes.

Le nombre d’enfants concernés n’est pas défini. Les chiffres varient en effet selon les études, les pays et la sévérité des symptômes. Toutefois, en France, environ 8% des enfants d’âge scolaire souffriraient de troubles Dys. Ceux-ci apparaissent généralement au cours du développement de l’enfant, avant ou lors des premiers apprentissages, et persistent à l’âge adulte. Ils ont des répercussions sur la vie scolaire, professionnelle et sociale, et peuvent provoquer un déséquilibre psycho-affectif. « Les données les plus récentes de la littérature montrent d’ailleurs qu’il s’agit de troubles très précoces du développement de certains circuits cérébraux », précise l’Académie nationale de médecine.

Un dépistage précoce essentiel

Leur repérage, leur dépistage et leur diagnostic précoces sont déterminants pour les prévenir et les corriger. Or dans la réalité, « les nombreux échecs dans leur prise en charge sont responsables d’inadaptation sociale et professionnelle chez des enfants d’intelligence pourtant normale », souligne l’Académie.

Dans cette perspective, la Docte assemblée émet une série de recommandations :

  • « Généraliser une collaboration étroite entre les compétences médicales et pédagogiques de manière à dépister le plus tôt possible les troubles neurocognitifs et plus spécialement, les troubles spécifiques des apprentissages, ainsi que leur retentissement psychologique ;
  • Réaffirmer la place et le rôle essentiel dans le parcours de soins des différentes professions paramédicales (orthophonistes, mais aussi psychomotriciens, ergothérapeutes et neuropsychologues) ;
  • Susciter et mettre en place des programmes de recherche orientés prioritairement vers l’évaluation des pratiques thérapeutiques ;
  • (...)
Auteur de l'article original: Dominique Salomon
Source: Association pour Adultes et Jeunes Handicapés, consultée le 30 septembre 2015 – site internet de la Journée des Dys, consulté le 30 septembre 2015 – Académie nationale de médecine, 29 septembre 2015 - Par Destination Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 5. Octobre 2015
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