Selon une enquête réalisée par l'INSEE en 2011-2012, l'illettrisme affecte 7% de la population française adulte âgée de 18 à 65 ans, ce qui fait environ 2 millions-et-demi de nos compatriotes… Six sur dix sont des hommes.

On confond souvent « illettrisme » et « analphabétisme ».

Est analphabète celle ou celui qui ne sait ni lire ni écrire, faute (dans la plupart des cas) d’être allé(e) à l’école. L’homme ou la femme illettré(e) a suivi une scolarité en France mais a quitté le système scolaire sans savoir maîtriser l’écriture, la lecture, ni même les opérations de base du calcul. L’adulte illettré éprouve de très grandes difficultés à comprendre les milliers de mots qui constituent partout son décor quotidien.

Généralement, les Français qui souffrent de l’illettrisme (car c’est une souffrance) vivent dans la honte. Souvent, ils dissimulent ou tentent de dissimuler leur « handicap ». Nous les côtoyons sans le savoir sur nos lieux de travail, dans les transports, à la ville comme à la campagne… La moitié des illettrés vivent en milieu rural, ont plus de 45 ans et occupent un emploi.

Fatigués par les difficultés qu’ils rencontrent, certains d’entre eux (ils constituent une infime minorité) font l’effort de tout reprendre à zéro. Ils apprennent sur le tard ce que l’on a tenté de leur enseigner quand ils étaient enfants.

Auteur de l'article original: non communiqué
Source: France Inter
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 3. Février 2014
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Mots-clés: illetrisme