Ces "Trisome Games" posent la question de réintégrer les sportifs porteurs du syndrome de Down aux jeux paralympiques, dont ils sont exclus depuis 2004

Au stade athlétique Luigi Ridolfi, à Florence, les applaudissements retentissent dans les tribunes. Mais les stars qu'acclame le public pour le 200m et le relais ne sont ni Usain Bolt ni Shelly-Ann Fraser-Pryce, ce sont des athlètes atteints de trisomie 21.

Avec près d'un millier d'autres sportifs "T21" venus du monde entier, ils participaient jeudi au dernier jour des "Trisome Games", première compétition mondiale qui leur est dédiée, à Florence du 15 au 22 juillet.

Nicole Orlando, athlète italienne et égérie des Trisome Games, exulte de joie sur le podium. Elle vient de remporter l'argent pour le relais féminin 400m avec ses coéquipières. Dans les tribunes, la délégation des sportifs italiens s'enflamme tandis que retentit l'hymne national. On s'embrasse, on se tape sur les épaules, certains sautent même dans les bras de leurs entraîneurs, emportés par la joie de la victoire, dans une spontanéité qui n'appartient qu'à eux.

"Occasion internationale unique"

A quelques pas de là, Nicolas Virapin, athlète français, savoure lui aussi sa victoire sous le crépitement des flashs. Il a remporté le bronze pour le 200m. Ces sportifs, venus de 36 pays pour la plupart avec leur délégation nationale, étaient invités à concourir dans leur discipline de prédilection parmi les neuf proposées : tennis, tennis de table, natation, natation synchronisée, gymnastique artistique et rythmique, judo, futsal (football en salle), et athlétisme.

"Les Trisome Games sont une occasion internationale unique pour distinguer des sportifs "T21" et leur offrir un peu de lumière, explique Marc Truffaut, président de la fédération française du sport adapté. Notre objectif en tant que délégation nationale n'est pas un objectif d'équipe. Ce que l'on veut c'est que des individus puissent être valorisés, pour leur personnalité et leurs compétences ".

Du côté des organisateurs de l'événement, c'est également l'accomplissement personnel des sportifs qui est au coeur de l'initiative. Marco Borzacchini, président de la FISDIR, la fédération italienne du sport adapté, à qui l'on doit la naissance des Trisome Games, estime que ces jeux sont un véritable succès en termes de participation et de performance. Surtout, ils permettent de déconstruire les clichés qui entoure la pratique du sport chez les T21 :

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Auteur de l'article original: Sud-Ouest avec AFP
Source: Sud-Ouest.fr
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 8. Août 2016
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