Epilepsie : malaise au travail
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A l’occasion de la journée nationale de l’épilepsie ce 17 novembre, l’association Epilepsie France évoque les difficultés rencontrées par les malades dans leur milieu professionnel. Souvent, les salariés ne savent pas s’ils doivent évoquer leur pathologie, de peur de discriminations. Sans oublier que leur maladie peut parfois être un réel handicap au bureau.
« De nombreux patients redoutent de révéler leur épilepsie malgré le risque de crise sur le lieu de travail : peur de l’inaptitude, perte d’emploi ou encore refus d’embauche », souligne Epilepsie France. En effet, des employeurs préfèrent ne pas embaucher un épileptique. Par conséquent, les patients taisent fréquemment leur maladie et ne la révèlent que lors de la visite médicale d’embauche.
Pourtant, « 70% des épilepsies dites stabilisées par un traitement n’occasionnent que peu d’aménagements du poste de travail et surtout aucune contre-indication médicale particulière », rappelle l’association. Ainsi, « une personne épileptique peut travailler tout à fait normalement ». C’est la méconnaissance de la maladie qui entretient trop souvent la défiance de l’employeur.
Autre difficulté, celle rencontrée par les malades dont la pathologie n’est pas bien stabilisée par les traitements. « Refuser une mission qui nécessite la conduite d’un véhicule. Tomber lourdement en se rendant sur son lieu de travail. Autant de situations qui handicapent les travailleurs épileptiques pharmaco-résistants dans leur quotidien professionnel et les empêchent souvent de pouvoir exercer leur métier », détaille l’association.
Des consultations médico-psychologiques
Pour aider les malades dans leur parcours professionnel, des consultations médico-psychologiques d’évaluation des aptitudes professionnelles sont proposées dans certaines régions. « Ces consultations pluridisciplinaires ont pour but d’évaluer de façon personnalisée la qualité de la prise en charge médicale de l’épilepsie, de dépister des handicaps associés pas toujours reconnus et souvent non pris en charge », explique l’association. De cette façon, il est possible de « fournir aux opérateurs d’insertion les indications utiles à la préparation d’un projet professionnel adapté ».
A noter : l’épilepsie est la 2ème maladie neurologique en France avec près de 810 000 patients touchés. Plus de 1% de la population concernée et pourtant l’épilepsie est passée à côté de tous les plans nationaux. A quelques jours de la Journée Internationale, Epilepsie-France organise le premier Sommet national de l’épilepsie le 10 février à Paris pour engager une stratégie nationale de prise en charge des patients et familles.