Ethique : un nouveau regard sur le vieillissement
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Ce 15 mai, le Comité consultatif national d’Ethique (CCNE) a remis son avis sur les enjeux liés au vieillissement. Redéfinition de la protection sociale, nouvelles formes de solidarité… les évolutions sont tant sociétales que politiques.
Face à l’augmentation de l’espérance de vie et à la perte d’autonomie en France, les enjeux du vieillissement constituent une question de santé publique. Notamment lorsque la discrimination liée à l’âge isole et fait souffrir. En effet, « le grand âge s’accompagne souvent de mise à l’écart, de prise en charge inadaptée, d’une souffrance des personnes elles-mêmes et de leurs accompagnants », décrit le CCNE.
Le Comité s’est donc saisi de cette question en octobre 2016. Après 1 an et demi de réflexion réunissant médecins, philosophes, juristes…, l’avis n°128 vient d’être publié. Ce texte « rappelle que le respect de l’autre et la solidarité sont les deux principes (…) de soubassement éthique nécessaires à toute politique d’accompagnement du vieillissement ».
Repenser l’EHPAD et le logement
« Concernant les espaces de vie dévolus aux personnes âgées, le CCNE appelle les politiques à favoriser et diversifier les alternatives à l’EHPAD. » Une évolution qui « pourrait se traduire par l’intégration d’établissements dans les constructions nouvelles à usage d’habitation ». Et ce en s’inspirant « des logements sociaux, en encourageant le développement de l’habitat intergénérationnel ou encore des habitations autogérées par les personnes âgées elles-mêmes ».
Au sujet du maintien à domicile, « l’adaptation du logement est impérative. Celle-ci doit se préparer à l’avance, dans une véritable démarche préventive pour mieux anticiper le 4e âge ».
Favoriser l’intégration et l’entraide
Pour une meilleure inclusion des personnes âgées dans la société, le CCNE propose par ailleurs :
-« la création d’un cinquième risque de la sécurité sociale pour la dépendance » ;
-« l’évolution du droit du travail pour permettre à un proche d’accompagner une personne dépendante ». Comment ? En créant notamment « un plan pour le répit et le soutien des aidants, en organisant par exemple des lieux intermédiaires – non-hospitaliers – comme les maisons de répit » ;
Enfin, les acteurs de soins gérontologiques doivent aussi être mieux valorisés. Et « de nouveaux métiers pourraient être créés comme les « gestionnaires de cas », une sorte de guichet unique et référent pour les personnes âgées et leurs familles ». Ces professionnels « seraient capables de trouver les réponses aux évolutions médicales et sociales de chaque personne ».