Faudra-t-il envisager d’interdire les têtes au football, pour des raisons de santé publique ? Toujours est-il qu’une nouvelle étude met en évidence des risques de commotion cérébrale parmi les joueurs et joueuses qui répètent les actions de jeu contenant des coups de tête.

Le Pr Michael Lipton et son équipe du Albert Einstein College of Medicine (Bron – New York) ont interrogé par questionnaire 222 joueurs et joueuses amateurs des environs de New York. Leur travail a été publié dans la revue Neurology®.

Les participants ont été séparés en différents groupes selon la récurrence des coups de tête donnés. Certains en ont ainsi rapporté 125 au cours des deux semaines précédant l’interrogatoire. D’autres, seulement 4. Résultat : les premiers présenteraient un risque trois fois plus élevé de lésions cérébrales que les seconds… Les auteurs se sont aussi penchés sur les chocs tête contre de tête des sportifs. Lesquels, sans surprise, élèvent aussi le risque de commotion d’un facteur 3 à 6.

De possibles conséquences à long terme

Michael Lipton s’inquiète toutefois de la répétition des têtes données sur le ballon. Il s’interroge sur les « conséquences à long terme et explique que la recherche doit être approfondie dans ce domaine ». En 2011, au terme d’une étude réalisée auprès de 38 footballeurs, il appelait déjà à « la mise en place de mesures de prévention »…

Auteur de l'article original: David Picot pour Destination Santé
Source: Neurology, 1er février 2017
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 6. Février 2017
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