J’ai testé la psychophonie
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Cette méthode explore la façon dont les sons vibrent dans notre corps. Bouger, vocaliser, chanter… l’air de rien, on travaille sa posture. Et ça donne la pêche !
C’est dans sa maison située dans le village pyrénéen de Lagrange que Patricia Négrato, coach vocale et psychopraticienne, accueille ses quatre stagiaires (minimum). Ses ateliers basés sur cette technique particulière créée en 1960 par la musicienne et cantatrice Marie-Louise Aucher durent trois heures. Allez, on se lance ! Premières consignes : bouger, s’étirer et se tapoter pour chasser ses tensions. Masser ses voûtes plantaires avec une balle de tennis pour se sentir ancré au sol. Ouf, ça libère le corps avant d’oser les vocalises !
Le massage sonore du visage me fascine. Il faut balayer sa main devant sa figure tout en prolongeant les « m » du son « Miam ». Etrange... Me renvoyer en miroir cette sonorité fait vibrer toute ma tête. Et je découvre ma voix. Patricia donne les tonalités au clavier d’un piano et participe. Pour nous aider à nous affirmer, elle dégaine du negro-spiritual. « Jump down…. Oh ! lordy ! » : on chante en marquant le pas, en levant les bras, en faisant éclater les « i », en se défiant vocalement face-à-face, en faisant l’éléphant (une salutation d’un geste du bras tout en se penchant). Un vrai bonheur !
Au fil des exercices ma respiration se régule et ma voix prend de l’ampleur. Massages, chant, travail postural… pas le temps de s’ennuyer. On entonne des voyelles en faisant le chat (dos rond, dos creux) pour placer sa voix. Sur l’air d’ «Une chanson douce » de Henri Salvador, Patricia et une autre participante murmurent des « ouh, ouh » et « lalala » le long de ma colonne vertébrale. Ces sonorités fantomatiques résonnent dans mes omoplates et font vibrer mes lombaires. Quand la séance se termine par la reprise en chœur du negro-spiritual, j’ai l’impression que mon corps s’est « aéré de l’intérieur ». Je repars zen et joyeuse pour toute la journée !