Des chercheurs ont prouvé que la méditation peut changer la structure de notre cerveau pour nous rendre plus attentifs, améliorer nos relations sociales et notre interaction avec l’environnement.

La méditation peut modifier la structure de notre cerveau pour nous rendre plus attentif, collaboratif et empathique, c’est du moins ce que démontre l’étude publiée dans le Journal Science Advance. Les neurosciences ont prouvé que notre cerveau change et s’adapte selon les expériences vécues toute au long de notre vie. Mais la plasticité de cet organe, au regard de nos expériences socioculturelles, reste encore bien mal connue.
Afin d’étudier si les activités sociales et surtout la méditation ont une influence sur la structure de notre cerveau, des chercheurs ont suivi un groupe de 332 personnes âgées de 20 à 55 ans. Durant 9 mois ces individus ont suivi trois modules de méditation de trois mois chacun. L’objectif étant de stimuler tour à tour trois régions du cerveau: le centre de l’attention et de la conscience, la région liée aux compétences socioaffectives et enfin la région sociocognitive du cerveau. Après chaque module, les chercheurs ont collecté et analysés les IRM et les tests comportementaux de ces individus.

La méditation améliore notre capacité d’attention

Le premier module du programme s’est focalisé sur la capacité à être attentif au moment présent et sur l’introspection. Ces séances étaient basées sur des pratiques classiques de méditations par la respiration, la vision, le goût, le toucher ou encore la marche. Ces séances ont été complétées par des temps de contemplations, l’objectif étant d’atteindre «la pleine conscience».
Les IRM ont révélé que ces entraînements avaient majoritairement épaissi la région du cortex préfrontal. Cette partie du cerveau est impliquée dans des fonctions telles que le langage, la mémoire de travail, le raisonnement, les processus affectifs ou le traitement des conflits. D’après l’étude, ce changement de structure dans le cerveau par la méditation est à l’origine d’une amélioration dans l’application de ces taches quotidienne.
Les tests comportementaux de leur côté ont confirmé une nette amélioration des capacités d’attention des participants. La méditation pourrait donc, à l’avenir, jouer un rôle dans la prise en charge de l’hyper activité ou de pathologies liées au déficit de l’attention. (...)

Auteur de l'article original: Ouns Hamdi
Source: Le Figaro Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Samedi, 14. Octobre 2017
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