Le petit village d'Oberbruck en Alsace tente depuis ce lundi la consultation à distance. Pour Vanik Berberian, président de l’association des maires ruraux de France, invité de franceinfo, la télémédecine "est une solution" pour permettre aux patients d'avoir accès aux soins.

La télémédecine est-elle la solution pour lutter contre les déserts médicaux?

"Je ne sais pas si c'est la solution en tout cas, c'est une solution. (…) Des annonces pour chercher des médecins, c'est quelque chose qu'on ne voyait pas avant, on avait plutôt l'habitude d'avoir recours à des réseaux d'informations spécialisées, maintenant vous avez des annonces au bord des routes. Cela veut dire que la situation est quand même très grave, et, dans cinq ou dix ans, si les choses ne vont pas mieux, nous serons dans de grandes difficultés dans les territoires ruraux."

Est-ce que cela remplace une consultation physique ?

"Non cela ne remplace pas. Mais quand vous allez voir votre médecin, c'est pour des choses plus ou moins importantes, plus ou moins graves. C'est vrai qu'une consultation à distance, surtout qu'il y a la médiation d'une infirmière, cela peut aider. Si ça peut permettre de désengorger les salles d'attente ou éviter que le médecin passe des heures sur la route avec sa voiture pour aller voir ses patients, c'est plutôt une bonne solution. Mais encore une fois ce n'est pas la solution."

L'Assurance-maladie ne rembourse pas encore ces actes médicaux…

"Non. Il faut que les règlements s'adaptent à la situation. La télémédecine, c'est quelque chose qu'il faut développer. Les maires ruraux demandent d'abord une infrastructure de très haut débit partout et le plus rapidement possible, car sans infrastructure de très haut débit, il n'y a pas de télémédecine."

Auteur de l'article original: Rédaction FranceInfo
Source: Radio France
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 5. Septembre 2016
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