D'après une récente étude américaine, les filles pourraient être sous-diagnostiquées vis-à-vis de l'autisme. En cause : des symptômes moins visibles.

En France, 8 000 enfants autistes naissent chaque année. Cependant, selon une récente étude américaine (présentée à la réunion annuelle des Pediatric Academic Societies qui s'est déroulée à San Diego, États-Unis, ce 28 avril 2015), les filles et les garçons ne sont définitivement pas égaux face à ce trouble envahissant du développement.

En effet, selon une équipe de chercheurs de l'Université de Baltimore (États-Unis), les symptômes de l'autisme qui se développent chez les petites filles seraient moins visibles que ceux qui interviennent chez les petits garçons.

Les filles sont peut-être sous-diagnostiquées

"Nos travaux ont montré que les garçons présentent davantage de symptômes physiques : gestes répétitifs, mouvements brusques... Les filles, elles, sont davantage touchées au niveau des interactions sociales, explique le Dr Paul Lipkin, principal auteur de l'étude. Cela pose un problème de diagnostic. Du fait que leurs symptômes sont moins facilement repérables, les filles pourraient être sous-diagnostiquées, et donc, ne pas bénéficier d'une prise en charge adaptée."

Pour en arriver à cette conclusion, les scientifiques ont fondé leurs analyses sur un (large) panel de 50 000 personnes atteintes d'autisme. Verdict ? En moyenne, les petits garçons étaient diagnostiqués à l'âge de 3,8 ans, contre 4 ans pour les petites filles. Plus surprenant encore, le même phénomène se retrouve dans le cas du syndrome d'Asperger : tandis que les garçons sont généralement diagnostiqués à l'âge de 7,1 ans, les filles ne le sont qu'à l'âge de 7,6 ans.

On rappelle que, d'après l'INSERM, en France, l'autisme toucherait 3 à 4 garçons pour 1 fille.

Auteur de l'article original: Apolline Henry
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 4. Mai 2015
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