Le cerveau de l'homme a grossi à cause des conditions environnementales
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C'est ce que montre une étude publiée, mercredi, dans la revue "Nature".
Le cerveau de l'homme n'a cessé de grossir, depuis les Australopithèques jusqu'aux Homo sapiens. Des chercheurs montrent, dans une étude publiée mercredi dans la revue Nature (en anglais), que cette évolution, propre à l'homme, était le résultat des difficultés environnementales rencontrée aux cours des âges.
Comparé à celui de ses prédécesseurs hominidés, le cerveau de l'Homo sapiens a plus que triplé. Selon une des théories fréquemment évoquées, le cerveau humain a évolué ainsi quand l'homme s'est vu confronté à une vie sociale de plus en plus complexe.
Mais dans quel sens s'établit le lien de causalité ? Est-ce que la taille croissante du cerveau a été causée par ces interactions de plus en plus nombreuses ou est-ce le développement du cerveau qui a permis la mise en place de ces relations sociales et culturelles plus complexes ?
Des problèmes liés au "milieu naturel"
Pour y voir plus clair, Mauricio Gonzalez-Forero et Andy Gardner, de l'université de St Andrews au Royaume-Uni, ont mis au point un modèle permettant de simuler l'évolution du cerveau dans différentes situations (écologiques, sociales, de conflits entre les individus ou entre les groupes ...). Objectif : mettre en évidence quel contexte aboutit à un cerveau de la taille de celui de l'Homo Sapiens.
"Nous avons constaté que le cerveau de l'homme augmente quand ce dernier est confronté à des problèmes dus à son milieu naturel", explique Mauricio Gonzalez-Forero, coauteur de l'étude publiée mercredi dans la revue Nature.
Trouver des solutions pour se nourrir et stocker l'eau
Ces difficultés ont forcé notre espèce à constamment trouver de nouvelles solutions pour se nourrir même "dans la vaste savane africaine où l'environnement change de façon saisonnière" ou pour stocker l'eau, conserver et transformer la nourriture (notamment en parvenant à maîtriser le feu).
Si les conditions environnementales difficiles semblent être le principal moteur de l'évolution de notre cerveau, il faut y ajouter aussi la capacité d'apprendre des autres ou de nos propres expériences. Selon Mauricio Gonzalez-Forero, les "résultats suggèrent que c'est l'interaction entre les difficiles conditions environnementales et la culture qui a déterminé la taille du cerveau humain".