Le Conseil constitutionnel a validé jeudi en partie le projet de loi santé, notamment le paquet de cigarettes neutre. En revanche, il a retoqué une partie du dispositif du tiers payant, l'avance de frais pour les complémentaires n'étant "pas suffisamment encadré" par le législateur.

Ce jeudi soir, le Conseil constitutionnel a donné son feu vert au lancement du paquet de cigarettes neutre, mesure phare du projet de loi Santé défendu par la ministre Marisol Touraine. Il au aussi validé en partie le tiers payant obligatoire d'ici 2017, en retoquant cependant l'avance de frais pour les complémentaires.  

Plus de soixante députés et plus de soixante sénateurs, à l'initiative du groupe Les Républicains (LR), avaient saisi les Sages afin de contester un texte combattu par les médecins et les buralistes.
"Le législateur n'a pas suffisamment encadré le dispositif"

Si le gouvernement veut rendre obligatoire le tiers payant pour les organismes complémentaires, il lui faudra retourner au Parlement pour l'encadrer. Le Conseil constitutionnel a justifié la censure par le fait "que le législateur n'a pas suffisamment encadré ce dispositif et a ainsi méconnu l'étendue de sa propre compétence", argumente-t-il dans un communiqué.

Les organismes d'assurance maladie obligatoires et complémentaires devaient remettre, après la promulgation de la loi, un rapport à la ministre de la Santé présentant des solutions techniques de mise en oeuvre du tiers payant.

Le gouvernement a toujours promis que le tiers payant serait "simple", sans convaincre les médecins. Ces derniers craignent un surcroit de travail administratif, des retards de paiement voire des impayés, notamment en raison de la multitude de complémentaires (mutuelles, institution de prévoyance, assurances) existantes.

Auteur de l'article original: Rédaction l'Express - AFP
Source: L'Express - AFP
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 25. Janvier 2016
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