Les adolescents sont, eux aussi, touchés par le syndrome de fatigue chronique. Une pathologie qui nuit à leur présence à l'école.

Le syndrome de fatigue chronique (SFC) toucherait aussi les adolescents de 13 à 16 ans, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale Pediatrics. Pendant l'année scolaire 2% d'entre eux en sont atteints pendant 6 mois et 3% pendant 3 mois. En conséquence, ces lycéens vont manquer plus d'une demi-journée de cours chaque semaine.

Les chercheurs de l'Université de Bristol (Royaume-Uni) ont réalisé une étude avec 5 756 jeunes participants âgés de 13 à 16 ans. Les conclusions de leur enquête ont montré que les filles sont 2 fois plus susceptibles que les garçons de souffrir de SFC, comme les enfants des familles les plus démunies.

Les scientifiques ont surtout insisté sur le fait le SFC présent chez les adolescents est souvent non diagnostiqué. En fait, 2% des adolescents de 13-16 ans sont affectés par cette pathologie sur une période de 6 mois et près de 3% d'entre eux en souffrent sur une période de plus de 3 mois.

Chez la majorité (94%) des adolescents atteints, le diagnostic n'est pas posé et en moyenne, les collégiens affectés manquent plus d'une demi-journée d'école chaque semaine.
Le syndrome de fatigue chronique en chiffres

Le syndrome de fatigue chronique est un état de fatigue constant et répété qui ne diminue pas après le repos et qui souvent n'a pas de cause identifiée. Les patients atteints du SFC constatent, en plus de la persistance d'un état de fatigue continu et sévère, des ganglions cervicaux sensibles, des troubles de la mémoire ou de la concentration, des maux de tête et un état fébrile.

En France, 150 000 personnes sont concernées par cette pathologie, selon les chiffres de l'Association Française du Syndrome de Fatigue chronique. La fréquence de cette maladie a été estimée par l'Organisation Mondiale de la Santé entre 0,1% et 3% de la population. A ce jour, il est difficile de la diagnostiquer et aucun traitement efficace n'existe pour la soigner.

« A ce jour, aucun marqueur biologique ou organique ne permet d'identifier ce syndrome. C'est un diagnostic difficile qui requiert l'exclusion des autres maladies responsables de fatigue chronique (exemple : cancer, maladies endocriniennes, maladies inflammatoires systémiques, psychiatriques, auto-immunes...) » rappelle l'Association Française du Syndrome de Fatigue chronique.

Auteur de l'article original: Agathe Mayer
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Vendredi, 29. Janvier 2016
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