Être victime de violences physiques est source de nombreux maux, parmi lesquels la dépression. Mais ce n’est pas tout. Une équipe mexicaine vient de montrer que ces agressions augmentent le risque d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) chez les femmes victimes. En cause, le rétrécissement des vaisseaux sanguins transportant le sang au cerveau.

Des chercheurs du National Institute of Public Health de la ville de Mexico (Mexique) ont étudié le cas de 634 femmes appartenant à la Mexican Teachers’ Cohort. Âgées en moyenne de 49 ans, elles ont répondu à un questionnaire concernant les violences – physiques et psychologiques – auxquelles elles pouvaient avoir été soumises au cours de leur vie. En parallèle, elles ont accepté de se soumettre à des examens d’imagerie montrant l’épaisseur des vaisseaux au niveau de leur cou. Ces vaisseaux sanguins transportent notamment le sang au cerveau.

Résultat, la violence physique augmente nettement le risque de souffrir d’un AVC. Celui-ci est une fois et demie plus important par rapport à celui auquel s’exposent les femmes non victimes de violences. Les chercheurs précisent que ce constat est valable pour les brutalités subies à l’âge adulte. Chez ces femmes, les principaux vaisseaux sanguins situés au niveau du cou étaient significativement affinés par rapport aux autres participantes de l’étude. Un signe avant-coureur d’un risque d’AVC…

Auteur de l'article original: Dominique Salomon pour Destination Santé
Source: American Heart Association, 3 mars 2016
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 14. Mars 2016
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