Les filles n'ont pas le monopole de l'anorexie mentale
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Plus de 10% des victimes d'anorexie mentale sont du sexe masculin, conclut une équipe de chercheurs de l'université de Montréal. Alors que les filles anorexiques refusent de s'alimenter normalement, les garçons s'adonnent à une pratique excessive d'exercice physique.
Contrairement à une idée répandue, les filles ne sont pas les seules victimes d'anorexie mentale, cette dénutrition volontaire qui peut, parfois, avoir des conséquences dramatiques (coma, atteintes neurologiques, voire décès).
Des chercheurs de l'université de Montréal ont en effet recensé 24 études internationales regroupant près de 300 participants, et ont constaté que 10% des personnes touchées sont des garçons. Un chiffre "probablement sous-estimé", précise l'auteur principal, Laurence Corbeil-Serre. Comme pour les filles, on retrouve chez la quasi-totalité d'entre eux une peur de devenir "gros", même s'il s'agit d'une angoisse disproportionnée par rapport à leur poids réel.
Mais les garçons se distinguent par une pratique excessive d'exercice physique, liée aux standards sociaux de la beauté masculine, tandis que les filles, elles, privilégient plutôt les rituels autour de l'alimentation. En particulier les vomissements à répétition.