Une nouvelle approche thérapeutique à domicile ciblant les patients atteints de démence ralentirait leur perte d’autonomie. Baptisée thérapie occupationnelle, elle consiste à guider, chez eux, les malades dans des exercices personnalisés.

Ralentir la perte d’autonomie et aussi réduire les troubles du comportement. Voilà les bénéfices de la thérapie occupationnelle destinée aux malades atteints d’une forme de démence, et notamment de la maladie d’Alzheimer. « Cette thérapie consiste à stimuler certaines activités de personnes malades ou à maintenir leur autonomie de manière sécurisée et efficace tout en tenant compte de leurs habitudes de vie et de leur environnement », précise l’INSERM. « Il s’agit de stimuler et maintenir les capacités restantes des malades au travers d’activités ciblées comme réapprendre à s’habiller, à accueillir des amis, à préparer un repas simple », précise Clément Pimouguet, principal auteur de l’étude. « Basée sur l’intervention d’ergothérapeutes, de psychomotriciens et d’assistants de soins en gérontologie, la prise en charge a lieu à domicile sur prescription médicale. »

« Son efficacité avait été démontrée dans quelques essais cliniques, mais elle ne l’avait pas été dans des conditions de soins de routine. » Voilà pourquoi un travail* a été mené sur 421 patients atteints de démence. Ces derniers ont été suivis pendant 6 mois, dont 3 de prise en charge et 3 après la fin de l’intervention.

Une qualité de vie améliorée

Au terme de cette étude observationnelle menée en conditions de vie réelles, des bénéfices cliniques significatifs ont été constatés chez les patients atteints de démence et notamment de la maladie d’Alzheimer. Dans le détail, « les résultats indiquent que les troubles du comportement des malades, le temps passé par les aidants à s’occuper de leur proche malade et la charge émotionnelle associée à cette prise en charge, avaient significativement diminué au cours des 3 mois d’intervention et étaient stables après cette période », indiquent les auteurs.

Les performances cognitives des patients sont aussi restées stables au cours des 6 mois de l’étude. En revanche, l’autonomie fonctionnelle, restée stable aussi au cours des 3 mois d’intervention, était significativement réduite par la suite.

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* Inserm, ISPED, Centre Inserm U1219-Epidemiologie-Biostatistique, Bordeaux – Univ. Bordeaux – Service de Neurologie, Department of Clinical Neurosciences, CHU Pellegrin, Bordeaux – INSERM, Clinical Investigation Center – Clinical Epidemiology 1401, Bordeaux

Auteur de l'article original: Dominique Salomon pour Destination Santé
Source: INSERM, 24 janvier 2017
Date de publication (dans la source mentionnée): Vendredi, 27. Janvier 2017
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