Les maladies rares touchent 3 millions de patients en France et 30 millions en Europe.  Ce 29 février est marqué par la journée mondiale dédiée. Enjeux, obtenir l’appui des politiques pour mettre en place un 3e Plan National et faciliter l’accès à de nouvelles thérapies spécifiques.

Ce 29 février est organisée la 9e Journée mondiale des maladies rares. L’occasion pour l’Alliance éponyme et plusieurs acteurs* de lancer une plateforme collaborative. Objectif, inciter le gouvernement à mettre en place un 3e Plan National Maladies Rares. Le 2e s’achevant à la fine de cette année 2016.

Grâce au règlement européen de 1999 sur les médicaments orphelins, initié par la France, plus de 15 traitements nouveaux ont vu le jour en 15 ans de recherche. Mais des progrès restent à faire dans la mise au point de nouvelles thérapies. A ce jour, il existe moins de 200 traitements différents pour les 7 000 maladies rares répertoriées.

Un manque de sécurité ?

Pour l’Alliance, du fait de leur rareté, ces maladies « n’incitent pas les industriels à investir dans le développement de médicaments». Problème, « plus de 300 médicaments sont couramment utilisés hors AMM, hors de tout cadre légal, pour soulager certains symptômes. » En clair, « ni la sécurité de ces utilisations ni la pérennité de l’accès à ces molécules ne sont garanties ». Malheureusement, les patients n’ont d’autres alternatives thérapeutiques vers lesquelles se tourner.

« Le droit à des médicaments adaptés et sécurisés pour tous, quelle que soit la rareté des maladies, est encore loin d’être une réalité ». D’autant que ces médicaments, vendus en infime quantité, coûtent très cher. « Les prix devraient évoluer au fur et à mesure de l’obtention des preuves de valeur thérapeutique, d’une meilleure prise en compte des coûts réels et d’une rémunération du risque pris par l’industriel », propose l’Alliance maladies rares pour pallier cette problématique.

Les Français bien informés ?

Au total, 4,5% de la population française est touchée par une maladie rare. Pourtant ces dernières sont mal connues et peu évoquées dans les médias. A titre d’exemple, la mucoviscidose a été traitée plus de 3 000 fois en 5 dans la presse française. Contre 81 fois pour la maladie de Charcot-Marie-Tooth (qui touche pourtant 30 000 Français).

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Auteur de l'article original: Laura Bourgault pour Destination Santé
Source: Destination Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 7. Mars 2016
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