Médecine douces : les mises en garde du ministère de la Santé
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De plus en plus de personnes ont recours aux médecines douces. Mais on ne peut pas toujours les utiliser ou espérer des effets notoires.
Face au développement croissant des médecines non conventionnelles, un rapport récent de la Direction générale de la santé (DGS) rappelle que « si certaines pratiques ont certainement une efficacité sur certains symptômes, celle-ci est insuffisamment ou non démontrée. Si d'autres n'ont pas d'effet notable, mais présentent l'intérêt de ne pas avoir non plus d'effet indésirable significatif, elles peuvent cependant entraîner une perte de chance pour les personnes atteintes de maladies graves, comme le cancer par exemple, du fait de la confiance que ces personnes placent abusivement en elles et du possible retard induit pour une prise en charge en médecine conventionnelle. Enfin, d'autres encore peuvent avoir des effets indésirables nuisibles pour la santé et doivent donc être systématiquement proscrites. »
Pour apporter une information objective aux personnes qui souhaitent recourir aux pratiques non conventionnelles, des fiches d'information sur le contenu, les limites, voire les dangers de certaines pratiques devraient peu à peu être mises en ligne sur le site du ministère de la Santé (www.sante.gouv.fr) : sur la page d'accueil, dans l'onglet « Rechercher », tapez « pratiques de soins non conventionnelles ».
Sont-elles enseignées en fac de médecine ?
Le ministère de la Santé est très clair : « En France, seule la médecine conventionnelle est enseignée dans les facultés de médecine. Les études de médecine conduisent à l'obtention de diplômes de niveau national : doctorat en médecine et diplômes dans une des spécialités médicales existantes. Pour obtenir le diplôme et le titre de médecin, les seules matières enseignées sont les pratiques conventionnelles. »
À l'exception de l'acupuncture, l'enseignement des médecines non conventionnelles ne donne donc pas lieu à des diplômes nationaux. Cependant, certaines formations (hypnose médicale, médecine traditionnelle chinoise, homéopathie, diététique et nutrition humaine...) font l'objet de diplômes d'université (DU) ou de diplômes interuniversitaires (DIU) : mais ce sont des titres complémentaires qui ne donnent pas le droit à eux seuls à l'exercice d'une profession de santé.
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