Le virus zika, qui se propage en Amérique latine, est suspecté de provoquer des cas de microcéphalie chez les nouveau-nés. Que sait-on de cette maladie ?
Qu'est-ce qu'une microcéphalie ?

La microcéphalie est une anomalie causée par une perturbation de la croissance du cerveau au cours de la grossesse ou après la naissance. Les nourrissons atteints de microcéphalie primaire naissent avec un périmètre crânien inférieur à 32 centimètres et un retard mental. Dans la population générale, hors virus zika, une personne sur 1000 a un tour de tête inférieur à cette limite et présente un problème neurologique.

La microcéphalie primaire est généralement génétique : à ce jour, des mutations dans 11 gènes ont été identifiées. La maladie est habituellement autosomique récessive : cela signifie que les deux parents sont porteurs sains d'un gène muté. A chaque grossesse, l'enfant a 25% de risque de recevoir le gène muté en double exemplaire.

La maladie peut également être due à une exposition à l'exposition du fœtus à certaines infections au début de la grossesse : rubéole, toxoplasmose, cytomegalovirus.

La microcéphalie peut également se produire pendant les derniers stades de la grossesse, pendant l'accouchement ou pendant la petite enfance. Elle peut être due à des dommages du cerveau suite à diverses infections, traumatismes à la naissance, troubles métaboliques du fœtus ou de la mère ou à l'absence d'oxygène.

Enfin, il est très probable que le virus Zika soit également responsable de la multiplication de cas de microcéphalies. Ce lien n'a pas encore été formellement prouvé par les scientifiques mais la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, a souligné que les suspicions sont importantes, certaines études ayant montré que le virus est capable de franchir la barrière placentaire et qu'on le retrouve dans le liquide amniotique.
Quels sont les symptômes associés à la microcéphalie ?

Il existe plusieurs formes de la maladie qui présentent des formes légères à sévères. Pour les formes les plus légères, les bébés souffrent simplement d'un crâne plus petit que la moyenne sans déficit neurologique significatif et seront suivis tout au long de leur croissance.

Dans les formes plus importantes, on observe diverses atteintes du développement neurologique qui varient en gravité : un retard psychomoteur (difficultés ou incapacité à marcher ou se tenir assis), un retard de la parole, un strabisme, parfois une épilepsie (10% des cas). La plupart des personnes atteintes sont hyperactives.
Comment la diagnostique-t-on ?

La combinaison d'une petite tête et d'un retard psychomoteur, c'est-à-dire un retard dans les acquisitions des étapes du développement de l'enfant, comme le fait de se tenir assis, de marcher, de parler (...)

Auteur de l'article original: Catherine Cordonnier
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 15. Février 2016
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