Consulter, c'est utile, à partir du moment où les parents sont inquiets, estime le Dr Fanny Cohen Herlem, pédopsychiatre, auteur de "Je vais chez le psy !?" (éd. Pascal). Cela ne signifie pas qu'on part pour deux ans de thérapie : souvent, 2 ou 3 séances suffisent. La consultation permet de mettre le doigt sur une situation, de l'expliquer et de dédramatiser. Pédiatre, psychologue, psychiatre, éducateur, tous ces professionnels peuvent vous aider. Le plus important est de choisir quelqu'un qui a de l'expérience et en qui on a confiance.

A 3 ans, ses nuits sont très difficiles, direction le pédiatre

Difficultés d'endormissement, peurs, cauchemars, dur dur de faire face aux nuits hachées, alors qu'il n'est plus un tout petit bébé ! Le pédiatre va d'abord vérifier que tout va bien sur le plan de sa santé, puis vous aider à recadrer les choses côté sommeil. A cet âge, la séparation avec sa maman est parfois difficile : votre enfant prolonge comme il peut les moments passés dans vos bras. D'autant plus si vous attendez un autre bébé ou s'il a quelques inquiétudes, liées à l'école par exemple. Calme, fermeté, rituels, le pédiatre va revoir avec vous toutes les étapes du coucher pour le rassurer au mieux.

A 5 ans, il est dur avec vous, rendez-vous chez le psy

Opposition, agressivité, il est impossible et vous vous demandez pourquoi votre enfant vous teste ainsi. Première chose à faire : repérer le contexte. Votre enfant se comporte-t-il comme cela tout le temps ou juste avec vous ? Peut-être a-t-il besoin d'éprouver sa force ou peut-être n'arrive-t-il pas à se plier à vos règles, trop strictes pour lui ? Certains enfants ont aussi beaucoup de caractère et il est difficile d'obtenir d'eux ce que l'on souhaite. La consultation vous aidera à comprendre ce qui est en jeu, à réajuster vos attitudes et à reprendre le dessus sur votre relation.

A 10 ans, il s'isole et se tait, on voit un psy

Sa tristesse et son isolement vous inquiètent. Mais impossible de savoir ce qui ne va pas. Il ne vous parle pas de ce qui le tracasse. Observez-le pour savoir si le problème vient de la maison ou de l'école. Demandez avis à son instituteur ou au psychologue de l'école, avant de vous adresser à un psychiatre. Les causes de son mutisme peuvent être multiples : une jalousie par rapport à son frère, un manque de son père, un deuil qui laisse des traces, etc.  (...)

 

Auteur de l'article original: Ariane Langlois
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 19. Janvier 2015
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