Également appelée maladie de Gélineau, la narcolepsie est une pathologie relativement rare qui se caractérise par des phases de sommeil survenant de manière impromptue et incontrôlable à n'importe quel moment de la journée. S'il reste intrinsèquement bénin, ce trouble du sommeil chronique peut néanmoins impacter la vie quotidienne des patients et les exposer à certains risques. À quoi est due la narcolepsie ? Comment est-elle diagnostiquée ? Existe-t-il un traitement ?
La narcolepsie, qu’est-ce que c’est ?

Touchant environ 1 personne sur 2 000 sur le continent européen et en Amérique du Nord, la narcolepsie fait partie des troubles du sommeil parmi lesquels figurent, entre autres, l'insomnie ou le somnambulisme. Selon les autorités sanitaires, la narcolepsie serait pourtant sous-diagnostiquée car elle touche principalement des personnes en bonne santé et n'occasionne pas d'atteintes physiques sérieuses. Seul le besoin irrépressible de dormir constitue, dans sa forme la plus sévère et répétitive, une forme de handicap pour la vie sociale, professionnelle et quotidienne du patient.
À quoi est-elle due ?

Aujourd'hui, les origines avérées de la narcolepsie ne sont pas connues même si certaines pistes de recherche sont privilégiées à l'image d'une transmission génétique largement suspectée. En effet, la quasi-totalité des personnes narcoleptiques disposerait d'un groupage HLA, c'est-à-dire d'un système de marqueurs immunitaire spécifique, qui engendrerait une absence d'hypocrétine. Cette protéine, contenue dans le liquide céphalo-rachidien et sécrété par le cerveau, est largement impliquée dans le processus de l'éveil. Chez le narcoleptique, un processus auto-immunitaire serait à l'origine de sa destruction. Si cette hypothèse reste la plus probable, certains autres facteurs tels que les traumatismes cérébraux, l'exposition à des substances toxiques ou à certains virus pourraient également entraîner ce type de symptômes.
Comment la détecter ?

Les manifestations cliniques de ce trouble du sommeil sont révélatrices de la pathologie :

  •     un besoin incoercible de dormir : le patient ressent une envie de s'endormir contre laquelle il ne peut lutter. Il tombe alors dans une phase de sommeil profond, quelles que soient la situation ou la position dans laquelle il se trouve.
  •     une cataplexie : cette baisse brutale de la tonicité musculaire peut entraîner une paralysie temporaire pouvant provoquer des chutes.
  •     des paralysies du sommeil : le narcoleptique est victime de paralysies ponctuelles avant ou après une phase de sommeil.
  •     des troubles du sommeil nocturne,
  •     des hallucinations hypnagogiques : elles peuvent se produire avant ou après une phase de sommeil et être associées à une paralysie.

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Auteur de l'article original: Samantha Barreto
Source: Femme Actuelle
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 16. Novembre 2015
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