Faire des erreurs et se tromper n'est pas forcément négatif. Un chercheur américain invite à relativiser les expériences vécues comme des échecs.

"Le succès c'est d'aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme", disait un certain Winston Churchill. Et s'il avait raison ? A l'heure où on aime s'autoflageller et culpabiliser des erreurs qu'on a commises dans notre vie, un psychologue américain remet les pendules à l'heure.

Non l'échec n'est pas forcément négatif, corrige Art Markman, professeur de psychologie et de marketing à l'Université d'Austin au Texas. Il s'interroge sur la portée de l'échec dans un article paru dans la revue Harvard Business View. Le moins que l'on puisse dire, c'est que son analyse fait du bien au moral et encourage à prendre de la hauteur sur nos expériences malheureuses. Comment ? En distinguant les échecs systématiques des échecs conjoncturels et ponctuels.

Ce sont les échecs systématiques, répétés qui posent problème au fond, car les échecs ponctuels peuvent s'expliquer par un environnement et un contexte donné (manque de temps et d'énergie par exemple).

Comment éviter les échecs systématiques

Le psychologue donne quelques clés pour éviter la spirale des échecs systématiques :

-se focaliser davantage sur des objectifs à long terme qu'à court terme. Les premiers sont plus épanouissants alors que l'on a tendance à se pencher sur des objectifs plus proches et plus faciles à réaliser.

-fuir les environnements hostiles. Au bureau par exemple, les mails perturbent la concentration et nuisent à la créativité et peuvent interférer avec la réalisation des projets. Fermer sa boîte de réception et "déconnecter" un peu en éloignant son smartphone et autres sources de distraction peut aider à créer un environnement plus propice à la réussite.

-adapter la durée du travail. Rien ne sert de faire des heures uniquement pour faire acte de présence. "Rester des heures durant au bureau crée paradoxalement des opportunités pour des échecs systématiques", insiste Art Markman. Ecouter ses capacités et sa fatigue et arrêter de travailler quand on ne se sent plus productif, voilà une astuce qui peut aider à progresser.

Auteur de l'article original: Emilie Cailleau
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Vendredi, 29. Janvier 2016
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