La stimulation magnétique transcrânienne serait une méthode efficace pour réduire les troubles de la marche et de l'équilibre des patients atteints de la maladie de Parkinson, selon une nouvelle étude scientifique sud-coréenne.

Environ 50% des personnes atteintes de la maladie de Parkinson souffrent de troubles de la marche et de l'équilibre. Pour aider les patients à retrouver une mobilité satisfaisante, la stimulation cérébrale profonde est proposée et donne de bons résultats. Cependant, un autre traitement moins invasif pourrait fonctionner : la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr).

Dans une étude publiée dans la revue Retrorative Neurology and Neuroscience, des chercheurs sud-coréens ont mis en évidence les résultats prometteurs de cette technique de stimulation magnétique.

Concrètement, cette méthode indolore consiste à appliquer une bobine de cuivre faisant office d'aimant sur le cuir chevelu du malade, pour moduler ensuite l'activité des neurones des aires motrices du cerveau.

Conduite par l'Université Sungkyunkwan (Séoul, Corée du Sud), cette étude a été menée sur 17 patients parkinsoniens, traités soit par SMTr à haute fréquence réelle, soit par SMTr fictive (placebo), à raison de cinq séances sur une semaine. Les patients ont été évalués à trois reprises : avant les séances de stimulation, immédiatement après les cinq séances, puis une semaine après le traitement. Parallèlement, les participants ont continué à prendre leurs médicaments liés à la maladie de Parkinson.

Au final, les chercheurs ont constaté une diminution des troubles moteurs chez les patients traités par stimulation magnétique transcrânienne répétitive, par rapport au groupe placebo. Ces bénéfices étaient toujours visibles une semaine après la fin des stimulations.

Outre la stimulation cérébrale profonde, la stimulation magnétique transcrânienne apparaît donc comme un bon candidat pour diminuer les troubles de motricité des parkinsoniens. Mais à l'heure actuelle, au vu du faible nombre d'études de grande ampleur plébiscitant cette approche, la sécurité sociale ne prend pas en charge cet acte. D'autres études plus importantes seront donc nécessaires.

Auteur de l'article original: Hélène Bour
Source: Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée): Lundi, 7. Septembre 2015
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