Plan autisme : le gouvernement dévoile ses principales mesures
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Le Premier ministre était au salon international de l’autisme de Marne-La-Vallée pour présenter les principales mesures du 4ème Plan Autisme.
Le gouvernement veut que la France “rattrape son retard” en matière de repérage et de scolarisation des enfants autistes, a assuré ce vendredi 6 avril, Édouard Philippe.
Le Premier ministre a présenté dans l’après-midi, devant les associations réunies au Musée d’histoire naturelle à Paris, une “stratégie nationale” sur cinq ans (2018-2022) pour mieux détecter et prendre en charge les enfants et adultes ayant ce trouble neurodéveloppemental.
“Il faudrait que dès 2019, (les enfants atteints d’autisme nés en 2018 puissent) avoir accès au dépistage et au forfait d’intervention précoce, et que cette génération dépistée le plus tôt possible puisse intégralement entrer à l’école en 2021. C’est le premier jalon qu’on s’est fixé”, a-t-il annoncé.
Dans les moyens mis sur la table, ce n’est pas moins de 344 millions d’euros qui sont prévus, “un très gros investissement” comparé aux 205 millions du plan précédent, souligne Matignon.
5 grands “engagements”
Programmés sur cinq ans (2018-2022) ces fonds financeront une centaine de mesures, suivant cinq grands “engagements” : “remettre la science au cœur de la politique de l’autisme” (14 millions) ; “intervenir précocement auprès des enfants” (106 millions) ; “rattraper notre retard en matière de scolarisation” (103 millions) ; “soutenir la pleine citoyenneté des adultes” (115 millions) ; “soutenir les familles et reconnaître leur expertise” (6 millions).
“Environ 1% de la population” atteint de “troubles du spectre de l’autisme”
Les “troubles du spectre de l’autisme” (TSA) atteignent “environ 1 % de la population”, estime la Cour des Comptes. Elle évalue à 700 000 le nombre de personnes concernées en France, dont 600.000 adultes, bien que ces derniers ne soient “qu’environ 75.000” à être aujourd’hui diagnostiqués. Ce trouble neurodéveloppemental se caractérise par des difficultés d’interaction sociale, des comportements répétitifs et des centres d’intérêt restreints ou spécifiques. Il peut s’accompagner ou non d’une déficience intellectuelle.